L'amélioration du service public passe par le renforcement de l'audiovisuel public. C'est ce qu'a déclaré le ministre de la Communication, Hamid Grine, qui a affirmé que son département s'emploiera à faire de l'audiovisuel public un secteur «fort, actif et stratégique», à même d'assurer un service public qui réponde aux attentes de tous les Algériens. A la question orale d'un sénateur lors d'une séance plénière présidée par Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation, sur les dispositions à prendre pour que la Télévision algérienne puisse accomplir le rôle qui lui est dévolu, M. Grine a précisé que son ministère «s'emploiera à soutenir et à accompagner les établissements audiovisuels publics pour en faire un secteur fort, actif et stratégique à même d'assurer un service public qui réponde aux attentes de tous les Algériens». Le ministre a estimé que les insuffisances constatées dans le secteur audiovisuel «valent aussi bien pour le secteur public que privé et sont dues essentiellement à une expérience naissante en la matière et aux mutations rapides que connaît la société algérienne». Evoquant le rôle de la télévision publique, M. Grine a réitéré que celle-ci «participe à l'enrichissement du paysage audiovisuel et assure un service public tel que stipulé dans le cahier des charges», précisant qu'elle «veille à renforcer ses programmes par l'introduction d'une démarche de proximité et interactive qui garantit la liberté d'opinion et le débat contradictoire et permet aux citoyens d'exprimer leurs préoccupations librement». Selon lui, «le traitement de l'actualité par la Télévision algérienne avec professionnalisme et responsabilité et sa participation au débat sur les grandes questions nationales pour informer et sensibiliser l'opinion permettront à cet établissement de concrétiser les principes du service public prévus dans la loi». «Celles-ci sont soumises aux lois des Etats d'émission et au droit algérien en tant que sociétés étrangères activant sur le territoire national», était la réponse du ministre à une question sur le statut juridique des chaînes de télévision privées en Algérie. Après avoir rappelé que le ministère de la Communication avait autorisé, à titre provisoire, cinq chaînes TV à ouvrir des bureaux en Algérie, M. Grine a souligné que l'organisation et la régulation de l'activité de ces chaînes pour éliminer les aspects négatifs constatés «interviendront une fois les textes d'application des lois sur l'activité audiovisuelle finalisés», assurant que le ministère «veille à ce que cette démarche se concrétise dans les plus brefs délais».