C'est une nouvelle page qui s'ouvre pour le Mali, apportant de nouvelles perspectives en termes de stabilité et de paix, après la signature par la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) de l'accord d'Alger pour la paix et la réconciliation au Mali. Tant attendue, la signature de cet accord permet au peuple malien de croire en un avenir meilleur, loin des affres de la guerre et de l'effondrement économique. Le président malien, Ibrahim Boubacar Keita, a exprimé vendredi sa joie de voir la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) «croire à la paix et à la main tendue» et qui va signer samedi (hier, ndlr) l'Accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger. «Je suis très heureux que nos frères (de la CMA) aient cru à la paix et à la main tendue et fait le déplacement à Bamako pour signer l'Accord de paix et de réconciliation au Mali», a indiqué Ibrahim Boubacar Keita à l'issue d'un entretien avec le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra. «Je suis confiant en cette cérémonie de signature de l'accord qui aura lieu samedi et qui verra la CMA signer le document instaurant une paix que nous espérons définitive au Mali», a-t-il ajouté. Le président malien a également salué les efforts de l'Algérie en tant que chef de file de la médiation internationale dans les négociations intermaliennes, pour l'application effective de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali. Pour rappel, cet accord avait déjà été signé le 15 mai par le gouvernement malien, les mouvements politico-militaires du nord du Mali engagés au sein de la «Plateforme d'Alger» et par l'équipe de la médiation internationale conduite par l'Algérie. Deux composantes sur cinq que compte la CMA, à savoir la CPA (Coordination pour le peuple de l'Azawad) et la CM-FPR2 (Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance), avaient également signé cet accord. Le représentant de la CMA, Bilal Ag Acherif, qui a paraphé cet accord, le 14 mai 2015, sans le signer le lendemain, avait indiqué le 5 juin à Alger, en marge d'une réunion consacrée aux concertations autour de la mise en œuvre de l'accord de paix et de réconciliation au Mali, que «si tout va bien, nous signerons l'accord de paix le 20 juin à Bamako». Depuis 2013, le cessez-le-feu n'a pas toujours été respecté. Le nombre de victimes du conflit du Nord du Mali était en hausse à chaque fois que des accrochages armés sont signalés. Il était urgent pour la communauté internationale d'obtenir de la part de tous les belligérants le respect scrupuleux de la fin des hostilités sur le terrain. La médiation internationale menée par l'Algérie a abouti à l'obtention d'un accord de la CMA de signer l'accord de paix et de réconciliation nationale. Renouant avec la paix, le Mali pourrait faire face aux organisations terroristes (Aqmi, Daech…) qui sévissent dans le nord de ce pays. L'insécurité régnant au Nord du Mali avait été exploitée par Aqmi et Daech pour transformer cette partie du Mali en une base. Exactement comme en Libye où le chaos a été exploité par Daech pour occuper des localités entières.