Une grande satisfaction a été constatée chez les opérateurs économiques qui ont fortement salué les dernières mesures visant à contrôler l'activité de l'importation en Algérie. «Il était grand temps que les pouvoirs publics s'intéressent à ce segment important de l'activité économique. Ces mesures permettront de vérifier les produits qui proviennent de plusieurs régions du monde sans la moindre sélection possible. Elles permettent aussi d'opérer un contrôle plus rigoureux des marchandises, surtout celles très délicates, comme les produits pyrotechniques qui inondent le marché pendant les fêtes et autres marchandises contrefaites qui transitent par différentes voies et échappent à tout contrôle», a précisé le président de la Confédération des industriels et producteurs algériens. Il rappellera que ces mesures ont été longtemps revendiquées par les opérateurs. «Nous avons exprimé à mainte reprises notre inquiétude quant au fait que l'Algérie est devenue le bazar qui accueille tout type de marchandises avec toutes les conséquences que cela peut avoir sur l'économie et la production nationale», a-t-il encore ajouté. Selon lui, ces mesures auront un effet direct sur la protection de l'outil de production locale. De son côté, le président de la CGEA, Lahbib Yousfi, a agréablement accueilli ces mesures qui sont censé apporter un plus au travail de lutte mené contre la fraude, l'anarchie et donnera plus d'avantages aux produits nationaux. Le président de la CGEA revient sur la situation de l'économie algérienne marquée notamment pas une marginalisation et un abondant total à l'égard de la PME. Il interpelle les pouvoirs publics à prendre en charge, parallèlement aux mesures prises pour préserver les équilibres de l'économie nationale, la petite et moyenne entreprises en vue de lui permettre de jouer son rôle. «Les patrons souhaitent une prise en charge de ces entités qui doivent constituer une priorité dans le prochain plan quinquennal. Des mesures concrètes doivent être décidées pour leur donner un nouveau souffle, à revaloriser leur place et leur rôle à l'intérieur du système économique», a expliqué M. Yousfi. Il estime que la remise en marche de PME algériennes est le seul facteur qui puisse favoriser la création de nouveaux emplois. Il espère ainsi que ce problème soit intégré dans le programme du nouveau gouvernement. L'assainissement de l'environnement dans lequel évolue la PME est la plus importante des mesures à prendre. Il est question, selon lui, de réformer le secteur financier, d'éliminer les contraintes liées au foncier, à la fiscalité et de faire un travail d'information et de sensibilisation envers les institutions administratives qui continue de bloquer l'évolution de la PME. Le président de la CGEA estime que le secteur de la PME est créateur de richesses et c'est grâce à lui que notre pays pourra se substituer aux produits de l'importation grâce au développement et à la multiplication de la production nationale. C'est aussi un segment qui permettra de dépasser notre indépendance vis-à-vis des hydrocarbures. M. Yousfi insiste sur l'importance de la création de nouvelles entités et de multiplier leur nombre. «On table sur la création d'un million de PME en cinq ans activant dans divers secteurs. C'est un moyen certain pour arriver à satisfaire nos différents besoins et être indépendant du secteur des hydrocarbures», a-t-il souligné. A noter enfin que le nouveau dispositif mis en place par le ministère du Commerce consiste à fournir des informations précises et quotidiennes pour le suivi et l'évaluation des opérations d'importation. Ce qui permettra de réagir à temps à toute concurrence déloyale en provenance des pays fournisseurs. Ce système permettra la mise en place de mesures de sauvegarde en cas de menace sur la production nationale. Ce système vient en appui aux mesures prises par le passé concernant la mise en place d'un fichier national des importateurs, l'instauration de la carte magnétique et de doter chaque opérateur de carte d'identité numérique.