Que ce soit un viol ou une histoire fabriquée de toutes pièces afin de piéger son petit ami, cette affaire de mœurs traité à huis clos par la cour d'Alger, a ébahi les quelques journalistes qui ont réussi à avoir les détails de cette intrigue. L'accusé ne cesse de clamer son innocence depuis le premier jour de sa convocation par les agents de police et pendant toutes les étapes de l'enquête. Son seul tort est peut-être d'avoir accepté de sortir avec une mineure de seize ans alors qu'il dépassait les vingt-cinq ans le jour de l'incident. Un incident qui a chamboulé tous ses projets. Cette histoire de viol remonte au mois d'octobre 2008. A vingt et une heures, la mère de la soi-disant victime s'est rendue au commissariat de police de Bologhine, pour déclarer que sa fille Y. K. avait disparu, tout en précisant qu'elle avait l'habitude de sortir avec le dénommé A. M.. Le lendemain, à quinze heures et demi, la mère revient, accompagnée de sa fille qu'elle a retrouvée à Bab El Oued, pour déposer plainte contre A.M. en l'accusant d'avoir violé sa fille. Auditionnée par les agents de police, la fille a déclaré que le jour de sa disparition, elle était avec son copain à Blida. Ce dernier l'a piégée en lui disant que sa mère l'a invitée à dîner. Arrivant à Blida, il l'a surprise en ouvrant la porte de l'appartement où il n'y avait personne. Questionnée par les agents de police, la victime a poursuivi qu'elle ignore où se situe l'appartement. Quant à l'acte commis par son petit ami, la fille a souligné que ce dernier l'a menacée de diffuser des photos sur internet dans le cas où elle oserait le dénoncer. De son côté, l'accusé a avoué devant les enquêteurs qu'il s'est déjà présenté pour demander la main de cette fille, mais ses parents ont refusé cette liaison. Il a avoué également qu'il l'a invitée plusieurs fois au salon de thé mais il a nié en bloc le fait qu'il soit l'auteur de ce viol. Selon ses dires, la victime lui avait raconté auparavant qu'elle avait perdu sa virginité par accident, quand elle avait sept ans. Le rapport du médecin légiste présenté en date du 8 octobre 2008, reconnaît que la fille a perdu sa virginité mais la blessure remontait à quelque temps. L'affaire a été présentée devant le juge d'instruction le 25 novembre 2008. Ce dernier a ordonné le renvoi de l'affaire au procureur général qui a ordonné à son tour l'arrestation de l'accusé en date du 3 décembre de la même année. Lors du jugement, le procureur général a requis dix ans de prison ferme mais, le verdict rendu est loin de cette peine. Dix-huit mois de réclusion est la sentence prononcée par la justice. Il reste de ce fait à l'accusé treize mois à passer en prison.