Le village de Sidi Idir (72 km de Bordj Bou Arréridj) se débat dans des problèmes qui font que le quotidien des habitants soit des plus moroses. Le centre de santé est sous-équipé, ne dispose pas d'un point d'urgence ni de maternité. Conséquence : «Des femmes ont accouché en cours de route, des personnes sont décédées durant leur transfert à l'hôpital d'Akbou, car arrivées trop tard. L'hôpital le plus proche de notre village, c'est celui d'Akbou, il est à plus de 40 km», disent des habitants de ce village, qui relève de la commune d'Ilmayen, dans la daïra de Djaâfra. Nos interlocuteurs déplorent aussi l'inexistence d'un pont au niveau de oued Ouhdjer. Cet ouvrage pourrait relier 3 villages limitrophes qui relèvent, chacun, des wilayas de Béjaïa, Bordj Bou Arréridj et Bouira. Le transport scolaire a, lui aussi, son lot de problèmes. Selon Benmessaoud Hamimi, secrétaire général de l'association Unité et Travail, basée dans ce village, «il y a plus de 170 élèves vivant dans notre village qui se rendent à pied aux différents établissements scolaires, sur une distance de plus de 4 km. Le ramassage scolaire se fait généralement pour les filles. Nous avons un seul bus qui est insuffisant». Touché par le séisme, qui avait frappé la région de Beni Maouche, en 2000, le village de Sidi Idir a subi des dégâts colossaux à l'époque. Les habitants que nous avons rencontrés estiment «entre 700 et 800 habitations, entre celles qui étaient détruites par le séisme, et celles qui ont subi de gros dommages».Toutefois, ils déclarent que «500 logements ont été distribués aux familles sinistrées».