Le secrétaire d'Etat français à la Défense et aux Anciens combattants, M. Jean-Marie Bockel, a souligné hier à Alger que l'Etat français est "très en attente" pour accueillir, "comme il le mérite", le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. "Nous avons évoqué la perspective de la visite du président Bouteflika (en France). Nous travaillons dans un très bon esprit à la préparation de cette visite et nous sommes très en attente de pouvoir accueillir comme il le mérite le président Bouteflika", a déclaré à la presse M. Bockel à l'issue de l'audience que lui a accordée le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci. M. Bockel a indiqué avoir également évoqué cette visite, dans la matinée, avec le président français, Nicolas Sarkozy, au sortir du Conseil des ministres, précisant qu'il reste néanmoins du travail à faire et des sujets à approfondir dans tous les domaines, notamment économique et ceux de la mémoire et de la défense. Evoquant l'inauguration de la maison du Combattant, objet de sa visite en Algérie, le secrétaire d'Etat français a également précisé avoir examiné avec M. Medelci des sujets ayant trait à ses compétences ministérielles. Au sujet de la revalorisation des salaires des anciens combattants (Algériens ayant participé aux deux guerres mondiales), M. Bockel a déclaré que leurs pensions ainsi que celles des invalides ont été prises en charge par l'Etat français et "un nombre important de ressortissants algériens en ont bénéficié au même titre que tout un chacun en France". Il a ajouté que les problèmes soulevés par des ressortissants algériens, notamment en ce qui concerne la pension de retraite militaire, font l'objet actuellement de procédure judiciaire. Au sujet de l'indemnisation des victimes des essais nucléaires, M. Bockel a indiqué que ce dossier est suivi de "très près" par le ministre de la Défense et par lui-même. "Forcément après des examens, une réflexion médicale et le suivi d'experts, nous avons adopté une position qui va permettre cette indemnisation. Mais vous conviendriez que nous devons le faire en respectant certains critères", a-t-il poursuivi.