La wilaya d'Alger a entamé depuis hier le relogement de 1435 familles issues essentiellement de 39 sites de bidonvilles, dont sept constituaient jusque-là des emprises de projets d'utilité publique mais aussi des immeubles menaçant ruine (IMR). Les bénéficiaires de cette 17e opération de relogement, initiée depuis juin 2014, proviennent des bidonvilles La Carrière et Ferme Mohiédine à Aïn Benian, des Trois Caves à Rouiba, de Belouta à Staouéli, EDGA et Mitidja 1 et 2, Chabri et Sempac à Sidi Moussa, Goutya à Réghaïa. S'agissant des emprises de projets d'équipement, il y a lieu de retenir que plus de 400 familles ont relogées dans ce cadre pour permettre le lancement de chantiers bloqués. Citons parmi les plus importantes, les 51 familles qui entravaient le projet de la nouvelle pénétrante rocade sud 1 reliant Kouba à Djenan Sfari, 39 familles qui occupaient le siège du CNES à Birkhadem, 32 familles logeant à l'intérieur de l'école Remli à Ben Aknoun. D'autres familles occupaient des établissements publics (mosquée, place publique, station d'épuration hydraulique, bibliothèque, fourrière communale, etc.). Le wali d'Alger qui a animé un point de presse ayant précédé l'opération a tenu à préciser que contrairement à ce qui a été rapporté par certains organes de presse, il n'a jamais été question de report de relogement au mois d'avril pour une quelconque raison, sinon celle liée à la disponibilité d'un quota de logements conséquent devant être en adéquation avec une opération de taille respectable. Ce qu'il faut savoir à ce sujet, c'est que la wilaya travaille en fonction de la disponibilité des logements finis et comptant un minimum de commodités d'accompagnement. Point important, selon Abdelkader Zoukh, les familles relogées ne doivent pas souffrir du manque de commodités, un fait qui renvoie à la mauvaise image du passé. Lors de la visité effectuée hier sur les sites d'accueil, la délégation qui accompagnait le wali a pu apprécier en effet la qualité des appartements de la cité des 400 logements à Aïn Benian. Cependant, le phénomène de la protestation qui commence à devenir une seconde nature a ressurgi lors de cette visite où le wali a été sollicité par les citoyens, notamment au niveau de l'emprise La Carrière dans la commune de Béni Messous où deux chantiers sont lancés, à savoir la canalisation de l'Oued Béni Messous et le projet LSP de l'OPGI de Bir Mourad Raïs. Les familles qui attendaient le responsable ont décrié la non-équité des autorités locales (APC/daïra) dans le traitement de leurs recours. Pour le wali «la confiance est de mise dans le travail fait par les services compétents, mais il veillera à ce que tous les recours soient traités stricto sensu par rapport à la loi». Dans la matinée, Abdelkader Zoukh a rendu visite aux familles qui faisaient leurs paquets dans la circonscription de Sidi M'hamed.