Après avoir été reporté, lors de la réunion tenue mardi à Alger, le dossier des œuvres sociales sera au menu de la réunion qui regroupera demain le ministère de l'Education nationale et les représentants des syndicats. Les membres de la commission des œuvres sociales prendront part à cette rencontre afin de faire le bilan de leur mandat de trois ans et qui prendra fin le mois prochain. La question des œuvres sociales, qui devait être débattue la semaine dernière entre les responsables, a été reportée pour cause de mésentente sur les modalités de gestion de cet organe par les représentants des principaux syndicats du secteur, selon le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE). En effet, les divergences liées aux suggestions formulées par les syndicats concernant le mode de gestion de la commission, installée en 2012, ont été à l'origine du report du traitement du dossier. Certains, comme le Snapest, étaient favorables pour une gestion régionale en la considérant comme le modèle qui préserve les intérêts des enseignants et des travailleurs du secteur. C'est la même proposition que partage le Satef qui prône la gestion décentralisée. Pour sa part, le SNTE a plaidé pour la dissolution de la commission actuelle et son remplacement par un office de gestion des œuvres sociales, alors que le CLA a exigé l'organisation d'élections pour permettre aux ayants droit de choisir le mode de gestion qui leur convient. En revanche, l'Unpef et le Cnapest ont contesté tout changement en insistant sur la gestion centralisée. La commission actuelle avait fait l'objet de critiques sévères de la part des représentants syndicaux portant sur des dépassements et même des dilapidations. Le ministère, qui s'est montré ferme, n'exclut pas la possibilité d'ouvrir une enquête si ces ces accusations sont vérifiées. C'est ce qu'a fait savoir le SNTE avant de signaler le manque constaté quant à la cagnotte des œuvres sociales qui atteignait en 2011 un montant de 400 milliards de centimes. Les fonds des œuvres sociales sont prélevés de la masse salariale des fonctionnaires du secteur, et proviennent aussi de la recette collectée dans le cadre des activités culturelles et sportives organisées par les commissions des œuvres sociales. Il est à noter que la commission des œuvres sociales installée en février 2012 est composée de neuf membres dont des principaux et des suppléants.