L'ex-époux crie à l'harcèlement de la part de l'ex-madame qui... attaque sur tous les fronts où le retard de la pension alimentaire est la colonne vertébrale des poursuites au... féminin... pluriel par une ex-épouse haineuse au plus haut degré. Un couple brisé est debout face à la première chambre pénale de la cour d'Alger. Il s'agit de non-paiement dela pension alimentaire. L'inculpé s'exprime haut et fort. Il est sûr qu'il ne doit rien à ses enfants.Divorcée en 2002, en septembre, la dame réclame soixante-dix mille dinars pour la pension alimentaire en rappelant que le tribunal correctionnel d'El Harrach l'avait condamné à casquer aux enfants neuf millions de centimes «alors que j'ai réclamé quinze briques», dit la bonne dame que questionne le procureur général de l'audience autour de la nature de la plainte. «Il s'agit de la pension alimentaire ou des dommages et intérêts concernant l'épouse qui en a bénéficié par jugement.» Mais la haine des ex-roucouleurs a fait que l'ex-épouse réponde qu'il s'agit de la pension alimentaire. «C'est un haggar», crie-t-elle. Maître Féhia Garmia, la chevronnée avocate, épouse les idées de son client qui n'a pas réussi à comprendre que l'argent n'est pas destiné à l'ex, mais aux enfants. «C'est ainsi que depuis, il a toujours réglé ses enfants autour de la pension alimentaire, pas des dommages et intérêts», souligne le conseil qui a suivi l'ex qui a rappelé à la chambre qu'il n'est retraité que depuis peu. L'inculpé s'accroche au fait que ses enfants sont restés à la maison un bon bout de temps et donc il n'y avait aucune raison de réclamer la pension alimentaire afférente à cette période. «La preuve, madame la présidente, durant tout le temps où nous vivions ensemble malgré le divorce, elle n'a jamais rien réclamé. Nous vivions sous le même toit. Et je n'ai commencé à verser le montant de la pension alimentaire qu'à la suite de son déménagement. La justice m'a donné raison car elle avait reconnu ce que je viens de vous narrer. Je ne lui dois qu'une ancienne dette que j'ai accepté de régler mais par tranches régulières et mensuelles» raconte la face noire et la mine défaite par la colère de se voir traîner à la barre depuis 2001. Et à chaque fois il s'agit d'argent avait-il clamé comme pour démontrer que le harcèlement de l'ex n'est pas prêt de prendre fin. Maître Feria qui n'avait, à travers cinq questions au tout début des débats, laissé aucune chance à madame l'ex de convaicre le trio de magistrats du bien-fondé de ses demandes. «C'est un homme honnête», avait soufflé Feria. La relaxe prononcée en premier degré avait été reconduite par la chambre pénale mais des traces resteront, celles de harcèlements nés d'une féroce haine.