Au niveau de la zone industrielle de Hassi Ameur, commune de Hassi Bounif, située à la sortie Est de la ville d'Oran, le problème de la pollution de l'environnement ne se limite pas uniquement au périmètre de la zone, où le canal d'évacuation des eaux usées, industrielles est complètement obstrué par des déchets solides. Cette situation cause des désagréments aux habitants. Aujourd'hui, il se pose aussi dans d'autres endroits où l'environnement a pris un sérieux coup. Les importantes quantités de liquide noir stagnantes dans quatre endroits au bord de la route qui mène de Hassi Bounif vers Hassi Ameur sont le résultat de la bêtise humaine. Ce sont des déchets liquides visqueux déversés par citernes, ce qui constitue un autre crime écologique qui demande en principe l'ouverture d'une enquête. En effet, tout près du virage qui donne accès à Hassi Ameur, en partant de Hassi Bounif, des chauffeurs de camion-citerne de certaines usines, inconscients et irrespectueux de l'environnement, n'ont pas trouvé meilleur endroit pour déverser en toute impunité leurs déchets dans les bouches d'égout du réseau domestique situées au bord de la route. Non seulement ces effluents liquides provoquent l'obturation et la corrosion du réseau, mais ils sont aussi de nature à contaminer les milieux dans lesquels ils sont déversés, tel le lac Télamine entre autres qui, ces derniers temps, a vu son eau teintée de rouge, bleu et rose, comme nous l'avions rapporté dans une de nos éditions à la fin de la semaine dernière. Il est important de noter que le déversement de cette matière visqueuse au bord de cette route à grande circulation est un véritable danger pour les automobilistes. Lorsqu'il pleut, les eaux de pluie mélangées à ces huiles débordent sur la chaussée et provoquent des dérapages. C'est donc un danger pour la nature, pour le réseau d'assainissement et pour les automobilistes. Il est utile de rappeler qu'en 2012, cette matière était jetée dans la nature du côté du cimetière de Hassi Bounif, ce qui avait provoqué une action de protestation des agriculteurs. En attendant la réaction des responsables concernés, les chauffeurs de ces camions-citernes continuent sans être inquiétés à déverser leur poison, là où ils veulent et en toute impunité.