Le complexe touristique du Matarès, situé à la sortie ouest de Tipasa, à moins de 20 mètres de la pénétrante menant à la voie express Alger-Cherchell, est doté d'une capacité de 740 chambres ; il a fait l'objet d'une réhabilitation accélérée de pas moins de 120 chambres depuis le mois d'avril, opération superficielle qui s'est limitée à la rénovation des équipements sanitaires (toilettes, douche...). Cette opération qui s'est achevée avant le mois de juillet s'est avérée vaine, puisque ledit complexe qui se caractérise par une anarchie totale sans précédent a véritablement perdu de son charme d'antan, à cause notamment de la prolifération des décharges sauvages sur la plage qui s'étend sur une longueur de 600 mètres, outre le déversement des eaux de l'oued Nador dans la mer, dégageant une odeur nauséabonde. L'entrée de ce complexe se distingue par la présence de centaines de bouteilles vides et de sachets noirs jonchant le sol sur une distance de 300 mètres jusque devant les résidences. Contacté par nos soins, un responsable nous a affirmé que les résidences dont les prix oscillent entre 8000 et 12 000 DA la nuit affichent complet jusqu'à la dernière semaine du mois en cours. Bien que l'accès aux piétons soit gratuit en vertu de la nouvelle réglementation, la plage au sable d'or de Matarès est quasiment occupée par des centaines de tables, chaises et tentes appartenant soi-disant à des concessionnaires qui affichent des prix exorbitants, soit 1000 DA la journée pour 4 chaises, une table et un parasol. Devant cette situation, et suite à l'indifférence des responsables de Matarès, un couple avec ou sans enfants ne peut aucunement dénicher une place libre après 10 h du matin, ce qui génère souvent des disputes. Des estivants ont interpellé les autorités sur cette situation jamais vécue au niveau de ce complexe qui s'est distingué par l'insalubrité au milieu de la plage dominée par des herbes sauvages durant cette saison estivale.