«À partir de l'année prochaine, les examens du primaire seront organisés à la fin du mois de mai afin que les écoles ne soit pas désertées aussi tôt que cette année". C'est ce qu'a déclaré jeudi dernier le ministre de l'Education, Boubekeur Benbouzid, dans une intervention sur les ondes de la Chaîne III. Cette affirmation vient mettre un terme à la situation qui a caractérisé la fin des cours de cette année, où il a été observé une certaine anarchie faisant qu'une grande majorité d'élèves du cycle primaire s'est accordé des vacances anticipées. Le ministre s'est exprimé sur la décision prise par la tutelle d'accorder une seconde chance aux élèves n'ayant pas décroché leur baccalauréat. Une décision qui a suscité des appréhensions, notamment un probable problème de surcharge des classes. Sur ce point, l'orateur fera savoir que "cet aspect a été étudié, mais il faut que tout le monde sache que cette année sera exceptionnelle, car le nombre de candidats n'est pas aussi important que lors du précédent exercice". Des mesures à appliquer par tous Interpellés sur les possibilités de refus des responsables des établissements d'accueillir les élèves défaillants, Benbouzid indiquera avec fermeté : "Cette mesure prise par la tutelle est applicable par tous. Certes, il est vrai que je ne gère pas les humeurs des uns et des autres, mais nous ne prenons jamais de mesures et décisions sans en mesurer les conséquences, donc il reste à chacun d'accepter et d'appliquer les directives reçues". Benbouzid exprimera des réserves quant aux pronostics sur le taux de réussite au baccalauréat : " Sincèrement, je ne connais pas encore les résultats, pour la simple raison la réforme n'est pas installée totalement et définitivement, ni assise d'une manière précise. Donc, on ne peut extrapoler et faire des pronostics. Tout ce que je peux dire, c'est que l'on a mis en place tous les moyens possibles pour donner un maximum de chances à nos enfants et ce, en organisant des cours de rattrapage, des cours de soutien ainsi que des études surveillées". Pour l'occasion, le ministre a annoncé la mobilisation de pas moins de 550 000 enseignants pour assurer le bon déroulement du bac, entre la correction, la surveillance et la confection des sujets. La réforme, une action permanente Pour ce qui est des programmes scolaires, le ministre signalera le fait qu'ils ont été "revisités et réformés" dans tous les cycles, y compris celui du primaire, ajoutant que le département s'est également penché sur la prise en charge de la formation des enseignants. M. Benbouzid a évoqué, par ailleurs, la commission nationale chargée de revoir le programme et d'alléger les cours, étant donné, estime-t-il, que "la plage horaire n'est pas en adéquation avec le contenu du programme. Il demeure difficile de s'adapter aux nouveautés méthodologies apportées par la réforme de l'éducation. Cela demande un soutien moral, que ce soit pour les enseignants, les élèves ou les parents, et c'est pour cela que la réforme est une action permanente".