Au moment où l'on craint le pire, avec des prévisions pas tout à fait encourageantes, notamment pour ce qui est de la sécurité alimentaire, l'économiste Bachir Messaitfa, qui participait ce jeudi à une rencontre sur le développement local, à Ouargla, estime que «l'Algérie a une importante marge pour investir dans le créneau agricole, réduire sa facture d'importation et atteindre la sécurité alimentaire». Dans une déclaration rapportée par l'APS, l'expert et ancien secrétaire d'Etat à la prospective, dira qu'il «existe une large marge de manœuvre à valoriser par l'Etat pour promouvoir l'investissement agricole, atteindre les normes requises fixées entre 20 et 25% en termes de contribution du secteur de l'agriculture au développement du produit intérieur brut (PIB), établi actuellement à 8%». L'économiste qui pense que le secteur de l'agriculture devra assumer un rôle important dans la relance de l'économie nationale, rappelle que l'Algérie enregistre une consommation annuelle de près de 8 milliards de dollars de blé, dur et tendre, dont 3,5 à 4 tonnes importées de pays de l'Union européenne, où le prix du blé est le plus élevé par rapport aux marchés mondiaux, alors que notre pays renferme des surfaces céréalières de 8 millions hectares, dont un (1) million d'hectares de terres irriguées sur une surface arable de 58 millions d'hectares, a soutenu l'économiste dans sa communication. Il a, en outre, fait état d'une consommation annuelle par l'Algérie de près de cinq (5) milliards de litres de lait et produits laitiers, contre une production annuelle de 0,8%.