En grève illimitée depuis plus d'une semaine pour réclamer le départ de leur directeur général, les travailleurs de l'entreprise publique Leader Meuble Taboukert, affiliés à la section syndicale UGTA, ont investi à nouveau la rue en organisant, hier matin, une marche sur environ deux kilomètres depuis le siège de leur entreprise jusqu'à la stèle Aïssat-Idir, érigée sur la RN12, suivie de la fermeture de l'autoroute reliant Tizi Ouzou à Béjaïa durant presque une heure. Cette nouvelle manifestation de rue, la deuxième après celle du 8 novembre dernier où plus de 300 travailleurs de cette entreprise spécialisée dans la fabrication de meubles avaient procédé à la fermeture de la RN12, est une réponse selon les protestataires à la sourde oreille des responsables à l'égard de leur revendication, à savoir le départ du directeur général de l'entreprise. «Nous avons décidé d'investir à nouveau la rue car notre revendication qui consiste en le départ du DG de l'entreprise n'est toujours pas satisfaite. Nous ne reculerons pas jusqu'à satisfaction de notre revendication», affirme le responsable de la section UGTA de l'entreprise. Selon les protestataires, «depuis son installation en juin dernier à ce jour, le DG, de par son attitude arrogante et son inexpérience, ne cesse de détruire toute bonne volonté autour de lui et d'œuvrer à des intérêts personnels occultes inavoués». Pour la section UGTA de Leader Meuble, «cette manière de faire, basée sur la provocation, la division et le règne sans partage, n'est que la partie apparente de l'iceberg car toute cette machination vise en réalité à porter le coup de grâce à une entreprise déjà fragilisée par des années de turbulences». Décidés à aller jusqu'au bout de leur revendication, les travailleurs qui bloquent leur usine par une grève illimitée depuis plus d'une semaine menacent de recourir à d'autres actions plus radicales.