La ville de Bouira ne cesse de devenir un cauchemar pour les automobilistes. Trouver un endroit pour garer son véhicule, cela relève presque de l'impossible. Les panneaux d'interdiction de stationnement sont partout. Les quelques parkings et autres endroits qui existent ne peuvent pas contenir le nombre de voitures qui entrent quotidiennement au chef-lieu de wilaya. A cela s'ajoute le comportement un peu décalé de certains commerçants qui squattent la chaussée et interdisent aux automobilistes de se stationner. Cette situation a fait apparaître le phénomène des parkings sauvages. Leurs gardiens règnent en maîtres des lieux. On ne peut stationner dans un quartier ou une ruelle de la ville sans être racketté. La décision de l'administration de réglementer ces espaces et surtout mettre un terme à cette anarchie indescriptible n'a pas porté tous ces fruits. Des boulevards et des ruelles sont squattés par des jeunes, dont la majorité d'entre eux n'hésiteraient pas à insulter, voire même à agresser si un automobiliste refusait de s'acquitter des frais du parking. Quelle que soit la durée de stationnement, il faut payer. Le laxisme de l'administration et des services de sécurité est allé jusqu'à «tolérer» ces parkingueurs qui imposent leur diktat en toute impunité devant les institutions publiques. Les malades et toutes autres personnes se rendant à l'hôpital Mohamed-Boudiaf ou à la polyclinique située à la cité Zerrouki au niveau de la ville de Bouira sont rackettés. Un automobiliste, qui venait récupérer sa femme malade au niveau de la polyclinique de la cité Zerrouki, a failli être agressé par le gardien de parking. «Je me suis garé pendant une minute, le temps que ma femme monte dans la voiture, le gardien du parking ne voulait rien entendre. Il s'est montré menaçant. Ce qui me choque par-dessus tout, c'est le laxisme des services de sécurité qui les laissent faire. Pourtant, un poste de police se trouve à quelques mètres de la polyclinique», raconte l'automobiliste. Pour mettre de l'ordre dans la ville, les pouvoirs publics ont annoncé la réalisation de projets de parkings à étages d'une capacité de près de 1000 places au niveau du chef-lieu de wilaya. Ils seront implantés à Oued D'hous et à l'ancienne gare routière. Comme il y aura plusieurs projets immobiliers qui seront pourvus des parkings sous-terrains. Cependant, l'anarchie disparaîtra-t-elle avec la réalisation de ces projets ? Une question que se posent les automobilistes de Bouira. Outre les parkings à étages, les autorités locales doivent faire en sorte que le racket des citoyens cesse.