Louisa Hanoune voit dans la lettre rendue publique par l'ex-patron du DRS, Toufik, une preuve de la gravité de la situation. «Il dit dans sa lettre (Toufik NDLR) qu'il a épuisé toutes les voies réglementaires. C'est la preuve que les canaux vers le président de la République sont fermés», a-t-elle affirmé hier. La patronne du Parti des travailleurs, et non moins animatrice du groupe des 19 -4, a rappelé les témoignages du président de la République sur le général Hassan, le qualifiant d'homme intègre et loyal. «Lorsque je l'ai rencontré, en janvier 2014, le Président m'a dit que le général Hassan est un patriote. Il est la probité même et concernant sa compétence il m'a même souligné la pertinence de son analyse et sa vision lucide», a-t-elle affirmé, avant de saluer la sortie médiatique du général Toufik qui, selon Hanoune, «n'a pas d'autres choix. Il a défendu l'honneur d'un haut gradé de l'armée et des autres officiers supérieurs», a-t-elle dit. Même son de cloche chez Abdelkader Guerroudj, moudjahid et membre actif des 19. Selon ce dernier, le général Hassan a été malmené. «C'est indigne de notre pays et je suis sûr que notre Président n'aurait jamais accepté qu'un général-major de l'armée soit arrêté dans ces conditions», a déploré le moudjahid. Zohra Drif Bitat, signataire de la lettre des «19», pour sa part, ne comprend pas les conditions dans lesquelles l'arrestation et le procès du général Hassan se sont déroulés. «J'ai toujours naïvement pensé que ce qui se passe chez nous les civils ne pouvait avoir lieu dans l'armée. Je pensais qu'ils avaient une protection au sein de leur corps. Mais ce que m'a révélé la lettre du général Toufik, ce n'est pas le propre de la société civile. Ces mœurs que je ne veux même plus qualifier existent aussi dans l'armée quels que soient leurs sacrifices et leurs compétences !», a-t-elle affirmé.