Malgré son adoption par la majorité parlementaire (FLN-RND), le projet de loi de finances 2016 (PLF) continue de faire réagir des députés de l'opposition. Voté la semaine dernière non sans contestation à l'APN, le projet a encore fait réagir les partis de l'opposition qui ne comptent pas se taire. Après leurs tentatives pour bloquer son vote, ils sont revenus hier à la charge pour faire la lumière sur ce projet jugé «antinational». Ils ont rendu publique une pétition dans laquelle ils annoncent qu'ils vont saisir le président de la République, le président du Conseil constitutionnel ainsi que leurs collègues du Conseil de la nation pour les députés du PT, de l'Alliance de l'Algérie verte (AVV), du Mouvement de l'édification nationale, du FJD, des indépendants et d'autres élus du FLN et de TAJ comptent les informer «des dérives très graves qui ont marqué le processus d'adoption du PLF 2016, des immenses dangers dont il est porteur ainsi que de son anti-constitutionalité». Dans une pétition pour «stopper le PLF 2016», ces députés ont mis en avant «les différentes entorses légales et constitutionnelles qui ont émaillé le PLF 2016». Ils ont signifié leur «refus catégorique de la politique du fait accompli…» Ils se déclarent «mobilisés contre ce projet» et ont décidé de poursuivre la coordination pour dégager d'autres formes d'action pour «empêcher que l'irréparable se produise». Malgré l'interdiction qui leur a été signifiée, hier, pour tenir une conférence de presse au sein de l'hémicycle, ils ont fait passer leur message pour signifier leur énième opposition au PLF 2016. Lors de cette conférence de presse, animée dans des conditions difficiles, les députés ont réaffirmé leur mobilisation individuelle et collective pour s'opposer au «projet antinational par tous les moyens de la démocratie car constituant un danger certain sur la sécurité et la stabilité de la société et sur la pérennité de l'Etat. Ils ont cité l'article 71, qui a été réintroduit «frauduleusement», ce qui constitue «une atteinte grave à la Constitution, une confiscation des prérogatives de l'APN et celles du président de la République et un moyen d'empêcher tous les ministres d'élaborer un plan de travail sectoriel». Cet article «dissout en dernières analyses les institutions de l'Etat», ont-ils souligné.