Le secrétaire général du MPA, Amara Benyounès, en visite jeudi à Constantine pour rencontrer les cadres de sa formation, a plaidé pour le respect des «échéances électorales». Lors de la rencontre, Amara Benyounès a, avant tout, exhorté les militants du MPA à entamer, dans les plus brefs délais, un travail de sensibilisation et une campagne d'adhésion auprès des potentiels électeurs en vue de renforcer les rangs du parti qui doit, selon lui, figurer en bonne place sur l'échiquier politique de wilaya. Le premier responsable du MPA a réitéré ensuite son soutien au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, affirmant, comme pour répondre à certains partis de l'opposition qui réclament une élection anticipée, que le chef de l'Etat restera au pouvoir jusqu'en 2019. «Celui qui veut arriver au pouvoir doit attendre la fin de son mandat», dit-il à ce propos. S'exprimant par ailleurs sur le projet de loi de finances 2016, adopté par les deux Chambres du Parlement, Amara Benyounès est revenu sur la polémique déclenchée suite à l'adoption de ce texte. Soutenant implicitement le projet, Benyounès a toutefois estimé que «le gouvernement a commis une erreur puisqu'il n'a pas expliqué cette loi». Pour lui, il est impératif que le ministère des Finances se rattrape. Sur la règle dite 51/49%, l'ex-ministre du Commerce estime que certains secteurs stratégiques doivent même bénéficier d'une plus forte protection, affirmant, ironique, que pour cela «il faut appliquer la règle 99/1», alors qu'il est entièrement favorable à la «libération» d'autres secteurs. «Il faut libérer le reste des secteurs car ce n'est pas de la sorte que nous pourrons attirer les investissements étrangers», a-t-il expliqué. Concernant le terrorisme, Amara Benyounès rappelle que «la menace interne est toujours de mise» avant de faire remarquer que «la menace terroriste extérieure qui pèse sur notre pays est, cette fois-ci, extrêmement sérieuse, notamment avec les dernières statistiques qui révèlent la présence de 3000 terroristes appartenant à Daech sur le territoire libyen». Il insistera pour dire qu'il faut de ce fait «une mobilisation contre ce fléau, notamment en Libye qui est un pays en plein chaos et divisé en clans».