Le coût des produits soumis, à partir de janvier 2016, au régime des licences d'importation est estimé à 12 milliards de dollars par an, dont 1 milliard de dollars concerne les produits contingentés provenant de l'UE, a indiqué, hier, le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb. Ce montant concerne les produits qui seront soumis aux licences d'importation non automatiques, a précisé le ministre lors d'une rencontre avec les ambassadeurs (ou leurs représentants) des pays de l'Union européenne à Alger, pour leur expliquer le dispositif de ces licences dont plusieurs produits sont importés par l'Algérie auprès de cette zone européenne. Il existe deux catégories de licences qui seront mises en vigueur dès 2016 : non automatiques et automatiques. Les licences non automatiques sont celles accordées par le ministère du Commerce sur proposition d'un comité interministériel afin de gérer les contingents de produits, alors que les licences automatiques sont délivrées par les autres ministères sur la base d'une demande accompagnée de documents justifiant la conformité des produits et la situation juridique des opérateurs économiques. La mise en vigueur des licences d'importation non automatiques, qui concerneront 63 contingents tarifaires des produits agricoles et agroalimentaires originaires de l'UE, est prévue dès la première quinzaine de janvier 2016, a fait savoir Belaïb. Outre ces 63 contingents tarifaires provenant de l'UE dont le coût d'importation est d'un milliard de dollars annuellement, il y aura une seconde liste, soumise également aux licences non automatiques, composée d'une dizaine de produits importés, dont les véhicules et les matériaux de construction (bois, ciment et rond à béton).Cette seconde liste sera validée par le gouvernement au cours de cette semaine ou, au plus tard, au début de la semaine prochaine, a-t-il précisé. Pour les produits de cette seconde liste, dont la facture d'importation est de l'ordre de 11 milliards de dollars annuellement, le ministre a souligné qu'il avait été constaté que les transactions commerciales portant sur ces produits «manquent de transparence» et font l'objet d'«importantes spéculations». Le décret exécutif de la nouvelle loi sur le commerce extérieur sera publié au Journal officiel au cours de cette semaine, a indiqué un autre responsable.