Dans un message de condoléances adressé à la famille et aux proches du défunt Hocine Aït Ahmed, décédé mercredi à l'âge de 89 ans, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a salué, jeudi, le parcours d'un militant qu'il a qualifié de «sommité dont les valeurs humaines, la finesse et l'intelligence politique inégalées avaient éclairé un pan de l'histoire du militantisme algérien et marqué de leur empreinte l'histoire de tous les mouvements de libération de par le monde». Le président Bouteflika a rappelé dans le même message l'engagement indéfectible d'un homme qui a consacré toute sa vie au combat libérateur d'abord, à la démocratie ensuite. «Dirigeant historique du mouvement national et de la Révolution algérienne, le défunt intègre, à la fleur de l'âge, le Parti du peuple algérien (PPA) puis le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) où il perce rapidement en faisant preuve d'une intelligence vive et prompte et de beaucoup de bon sens, forçant ainsi l'admiration et le respect de ses compagnons qui se joignent à lui pour se frayer un chemin sur la voie de la libération, par la réflexion et la recherche des meilleures voies à même de lutter contre l'occupant», lit-on dans le message. La détermination sans faille de Hocine Aït Ahmed à défendre les causes justes, poursuit le chef de l'Etat, a marqué les différents événements liés à l'histoire. «Je ne saurais me consoler de la disparition de cet homme fidèle à sa patrie, soucieux de l'unité de sa nation, courageux dans ses positions, attaché à ses principes, affable, constructif dans ses critiques, digne dans son opposition à l'égard de certains responsables dont il contestait le mode de gouvernance et la méthode de gestion. Un homme qui se refusait à la surenchère et aux compromissions lorsqu'il s'agissait de questions cruciales intéressant sa patrie», a écrit le président de la République avant de souligner la contribution historique d'un homme véritablement acquis à la cause nationale mais aussi internationale. «Je n'oublierai point son courage, ni sa bravoure et son charisme qui ont marqué les différents évènements liés à l'Histoire de l'Algérie, depuis l'Organisation spéciale (OS) qu'il a présidée à une période des plus sombres, jusqu'à ses positions courageuses et ses avis judicieux qui éclairaient les nombreuses rencontres et conférences internationales», a ajouté Abdelaziz Bouteflika avant de conclure : «Ni moi, ni le peuple algérien, ni l'Histoire n'oublierons le regretté Hocine Aït Ahmed qui s'était dévoué pour son pays, qui est resté fidèle à son peuple et a honoré le serment. L'Algérie a perdu en la personne de Hocine Aït Ahmed un de ses grands hommes qui a accompli avec abnégation et dévouement son devoir de militant et de moudjahid», lit-on dans le message.