Une liste restreinte d'une dizaine de produits industriels concernés par les licences d'importation sera établie la semaine prochaine par un conseil interministériel, a indiqué hier à Alger le ministre du Commerce Bakhti Belaïb. «Actuellement, il y a un débat avec les secteurs concernés pour arrêter la liste des produits industriels qui feront l'objet de licences d'importation. La semaine prochaine, cette liste sera arrêtée définitivement», a indiqué le ministre lors d'une rencontre avec des opérateurs économiques sur la mise en œuvre de ce nouveau dispositif. Selon les précisions du ministre, les secteurs concernés se sont accordés pour le moment sur trois produits qui sont les véhicules, le ciment (type portland) et le rond à béton. Aucune date n'a été avancée par le ministre pour l'entrée en vigueur des licences d'importation pour ces produits, alors que pour les contingents tarifaires des produits agricoles et agroalimentaires originaires de l'Union européenne (UE), ils seront soumis à partir du 10 janvier prochain au système des licences. Le coût global de l'ensemble de produits (soumis au régime des licences d'importation non automatiques) est estimé à 12 milliards de dollars dont un milliard de dollars concerne les produits contingentés provenant de l'UE, avait indiqué récemment le ministre. M. Belaïb a souligné, dans ce sens, que ce système concernera, dans une première phase, les produits qui pèsent lourdement sur la balance des paiements du pays ou menaçant une industrie naissante. Il touchera aussi aux produits dont les importations ont connu «peu de transparence», voire «une certaine spéculation». Evoquant les modes de répartition de ces licences, le ministre a estimé que l'Algérie a suivi des modes de répartition universelles. Le décret, relatif à la mise en œuvre des licences d'importation et d'exportation, propose 4 méthodes de répartition mais évoque la possibilité de recourir à tout autre mode plus approprié dans le cas où ces 4 systèmes s'avèrent inadaptés. Ainsi, les méthodes proposées portent sur l'ordre chronologique d'introduction des demandes (Fifo), la répartition en quotas des quantités demandées, la prise en considération des courants d'échanges traditionnels et l'appel à manifestation d'intérêt. «Nous avons maintenu le système Fifo auquel nous n'allons pas recourir dans cette première phase car nous avons pu mesurer les dégâts qu'il avait causés», a-t-il dit. Accompagné notamment du secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, et des cadres du ministère, M. Belaïb s'était rendu auparavant à la 24e Foire de la production nationale qui prendra fin aujourd'hui