La commune frontalière de Béni-Boussaid (ex-Zouia), située à une quarantaine de kilomètres au nord-ouest de la ville de Maghnia et riche d'une population de plus de 15 000 habitants, est en passe de devenir un pôle agricole et industriel par excellence. S'étalant sur une superficie de près de 330 000 km2, la région de Beni Boussaïd, constituée de plusieurs localités éparses, dont Sidi Mbarek, Mohamed Salah, Hidés et Roubane, est à vocation agricole. Depuis la mise en service du barrage hydraulique d'une capacité de 3 millions m3 et destiné essentiellement à l'irrigation des terres agricoles, elle a développé les cultures maraîchères, l'élevage et l'arboriculture, notamment l'olivier. Cette réalisation hydrique a permis à l'agriculture de retrouver toute sa place dans le développement socioéconomique de cette région frontalière avec le Maroc. Une économie de substitution à la contrebande s'est installée et un intérêt particulier a été accordé aux jeunes dans la mise en valeur des terres et l'investissement dans le secteur de l'agriculture et l'agroalimentaire. La daïra de Beni Boussaïd d'est dotée aussi d'une zone industrielle, située à Sidi Mbarek. Quelque 40 investisseurs agréés vont permettre la création de richesses et de postes d'emploi permanents pour des centaines de jeunes. Beni Boussaïd est restée longtemps en marge du développement. La seule activité des jeunes était la contrebande de vêtements, au point où son nom s'est confondu avec tous les articles vestimentaires entrés illégalement du Maroc. Ces trois dernières années, ce créneau n'est plus porteur. La région a bénéficié d'importants projets structurants, socioéducatifs, culturels, sportifs et socioéconomiques, en plus des facilités accordées aux jeunes dans la création de micro-entreprises dans divers secteurs d'activités. Ce qui a généré des postes d'emploi et un regain d'intérêt pour l'agriculture, l'élevage et les services.