Nouveaux rebondissements dans l'affaire de la dissidence au sein du Parti des travailleurs. Exclus de la direction du parti pour avoir critiqué publiquement les agissements de Louisa Hanoune, l'on a appris hier de Salim Labatcha, meneur de la fronde, que les six cadres écartés, dont luimême, «ont été réhabilités dans leurs droits par le ministère de l'Intérieur». Les récalcitrants initiateurs d'un mouvement de fronde au sein du parti ont en effet introduit des recours au niveau du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, demandant leur réintégration, chose qui leur a été finalement accordée, précise notre source. Le département de Noureddine Bedoui, rappelle- t-on, avait dans un premier temps entériné l'éviction des membres frondeurs suite à la demande du PT. Selon Labatcha, «Mme Hanoune a induit l'administration en erreur en présentant de faux arguments contre nous. Nous avons introduit des recours au niveau du ministère de l'Intérieur et nous avons obtenu gain de cause», s'est félicité notre interlocuteur, en promettant de ne pas baisser les bras. «Notre combat pour la destitution de Mme Hanoune de la tête du PT va se poursuivre. D'ailleurs, nous allons tenir une session extraordinaire pour lui retirer notre confiance», a insisté Labatcha. Le come-back des dissidents est une procédure qui permettra à ces derniers de laver leur linge sale en famille et non depuis l'extérieur. Cependant, il est fort probable que ce retour au bercail ouvre une autre fois les hostilités entre pro et anti-Hanoune. L'on s'attend évidemment à des réactions farouches et véhémentes à l'égard des repentis.