L'appel à participation lancé à des cinéastes par l'association «Project'Heurts» en prévision de la 14e édition des Rencontres cinématographiques de Béjaïa qui se tiendra du 3 au 9 septembre 2016, a reçu un écho des plus favorables. En deux jours, les organisateurs ont déjà reçu vingt films, selon Lilia Aoudj, une des animatrices de l'association qui a bien voulu répondre aux questions du Temps d'Algérie. Le Temps d'Algérie : Vous aviez déclaré à la clôture de la 13e édition que la 14e se préparerait le lendemain. Qu'en est-il de ces préparatifs ? Lilia Aoudj : Effectivement aussitôt le bilan fait et les enseignements tirés de la précédente édition, nous nous sommes lancés dans la préparation de la 14e édition. Et je peux vous assurer que les échos sont des plus favorables à l'appel à participation que nous avons lancé le 25 janvier passé, puisque deux jours après nous avons reçu vingt films. Nous espérons franchir toutes nos espérances au 12 juin, date limite de l'envoi des créations. Le festival sera-t-il marqué cette année par une thématique particulière ? Non. Mais de toute manière au fur à mesure que nous sélectionnons les films, il y aura toujours une cohérence dans la programmation. C'est-à-dire qu'il se peut que nous choisissions un film mais sur trente films sélectionnés dans le même esprit. mais celui-là dénote complètement avec la programmation générale. Donc nous prendrons un film qui est plus en adéquation avec la programmation générale. Une sorte de cohérence, une ligne commune entre les films sélectionnés. Une cohérence par rapport à quoi ? Les films sélectionnés n'auront pas forcément la même histoire, mais les spectateurs sauront qu'il y a une écriture dans la programmation, si l'on peut s'exprimer ainsi. Nous continuons donc cette «thématique» dans la programmation comme ce fut le cas l'année passée. Justement, pour l'édition 2015, Projet'Heurts avait organisé pour la première fois avec la collaboration du FDATIC, «Béjaïa Film Laboratoire», une sorte de forum international de coproduction. L'expérience sera-t-elle reconduite ? C'est un volet très important du festival qui nous a permis effectivement de sélectionner pour la première fois des jeunes cinéastes sur la base de scénarii et de projets de films accompagnés par de jeunes producteurs avec des organismes comme le FDATIC. C'est donc une rencontre entre professionnels que nous rééditerons cette année mais avec des efforts plus soutenus en direction des sponsors pour financer un prix, une sorte de bourse pour le film. «Béjaïa Film Laboratoire», en plus du financement des jeunes cinéastes, s'attache-t-il d'autres objectifs comme cela se fait à travers le monde ? En fait notre objectif est que Béjaïa devienne un marché du film. On doit s'aligner sur les festivals internationaux les plus importants qui ont un marché du film. Un cinéaste n'aura pas forcément à aller à l'étranger chercher des fonds qui viendront jusqu'ici à Béjaïa. Entretien réalisé