img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P150902-09.jpg" alt=""35 films sélectionnés"" / Projections, expo, master-class et tables rondes émailleront cette manifestation qui revient cette année du 05 au 11 septembre et ce, au niveau du théâtre régional de Béjaïa. 33 oeuvres cinématographiques sur 35 seront projetées en avant-première algérienne, à l'exception de 10.949 femmes de Nassima Guessoum déjà présenté aux Journées cinématographiques d' Alger et qui fera l'objet de l'ouverture des RCB cette année, mais aussi Rani Myet de Yacine Belhadj, déjà présenté pour sa part au Festival du film arabe d'Oran, dira ce matin lors d'un point de presse à la cinémathèque de la rue Larbi Ben M'hidi, Abdenour Hochiche, président de l'association Project'heurts, organisatrice des Rencontres cinématographiques de Béjaïa dont la 13e édition se déroulera en grande partie au théâtre régional Abdelmalek Bougermouh et à la cinémathèque le lendemain, à partir de 11h pour les rediffusions (nouveauté cette année). A ses côtés, deux autres membres de l'association ont animé cette conférence de presse. Il s'agit de la nouvelle recrue et coprogrammatrice, Leila Aoudj et Amine Hattou, chargée de com et membre actif aussi. Avant de dérouler le programme, Abdenour Hochine a cru bon de rappeler que les Rencontres cinématographiques de Béjaïa ont été créées en 2003, afin de faire rencontrer les amoureux du cinéma, d'en débattre, échanger, avec le souci permanent d'améliorer au fur et à mesure chaque année la programmation et les conditions de projection. Outre les ateliers pédagogiques, Côté Courts, Abdenour Hochine évoquera le riche programme qui se tiendra en parallèle des projections et qui sera composé, entre autres, de l'exposition Chawari3 dont le vernissage se tiendra le dimanche 06 septembre à partir de 13h au niveau du théâtre mais aussi, la table ronde «Intersection» qui mettra le 09 septembre à 10h, à l'honneur la corrélation entre photo et image, mais encore le master-class de Malek Bensmaïl qui se penchera le 10 septembre sur l'écriture documentaire, sans oublier la table ronde autour du cinéma africain et la Fepaci (Fédération panafricaine des cinéastes). Evoquant la sélection des films,, Leila Aoudj fera remarquer que plus de 330 films ont été reçus et visionnés, après avoir lancé un appel de participation six mois plutôt. «La sélection est un travail qui se fait sur toute l'année. Nous avons reçu aussi 100 candidatures via le site Internet également» et de souligner: «Si les films ont l'air différents les uns des autres. Ils ont tous la particularité de scruter le moment et de s'intéresser à l'individu, le présent commun...». prenant la parole, Amine Hattou abordera quant à lui le sujet du système de «Laboratoire Cinéma» instauré cette année et qui consiste à mettre huit porteurs de projets, face à de potentiels bailleurs de fonds et des producteurs. Ce laboratoire est un forum sur la production et la coproduction. Seront présents à ce forum, le responsable du Fdatic, du Capc, du Fonds Sud Est, etc., avec l'éventualité d'intégrer les directeurs de programmes des chaînes télés à qui un appel a été lancé et vivement souhaité. «Dans un pays où le marché du film n'existe pas, nous aimerions contribuer à aider davantage les cinéastes en leur dédiant cet espace, avec le rêve que les chaîses télés, comme cela se passe dans le reste du monde, puissent prendre part activement à cette industrie cinématographique en devenir...» fera-t-on remarquer. Outre les commodités qu'offre le théâtre régional de Béjaïa via ses différentes salles où peuvent se dérouler les activités annexes, Abdenour Hochiche dira que l'amélioration des conditions techniques de projection est une des raisons de migration vers cette infrastructure, même s'il estimera que «les soucis techniques se font de plus en rares chaque année à la cinémathèque». Il n'omettra pas de relever cependant avec dépit: «Louer un matériel DCP aujourd'hui, c'est nous amputer de 50% du budget des RCB. Nous sommes une des manifestations les plus pauvres qui se font en Algérie. Même si la cinémathèque reste un lieu symbolique, le passage au TRB est dû pour des raisons pratiques. Il faut savoir faire le deuil de certaines choses...». Evoquant l'affiche des RCB 2015, et dont l'oeuvre (un fauteuil à l'apparence confortable avec comme arrière-décor, un mur tapissé d'un vieux papier peint déchiré) échoit à l'artiste photographe Bruno Hadjih, Abdenour Hociche dira avoir remarqué cette belle photo lors des RCB 2014 et avait convenu avec le photographe qu'elle sera choisie pour l'an prochain, chose faite cette année et offerte même à titre gracieux comme signe d'un bel échange entre les deux parties. «L'année dernière notre affiche avait un caractère plus combatif mais parfois, nous aimerions être tout aussi serein et calme, il y a un temps pour la rebellion et un autre pour l'apaisement» a-t-il fait savoir. S'agissant des films enfin, et dont 80% de leurs auteurs seront présents (soit 25 réalisateurs en tout, en attendant ceux qui continuent à attendre leur visa d'ici samedi Ndlr), le premier responsable de Project'heurs relèvera la présence notamment de Rabah Ameur -Zaimèche pour son film tourné en Algérie, Histoire de Judas, mais aussi Malek Bensmaïl avec Contre-pouvoir, Bla cinéma de Lamine Ammar Khodja mais aussi Qui vive de Marianne Tardieu (Carte blanche, Premiers Plans, Angers) et Tey de Alain Gomis, Carte blanche, de l'IFA notamment et plein d'autres encore. «La grosse majorité des films sera accompagnée», dira-t-il. A propos de la non-institutionnalisation du festival, Abdenour Hochiche sera clair comme l'eau de roche, «La culture se doit d'être libre. Pas de tutelle pour la culture. Nous refusons d'être institutionnalisés par le ministère de la Culture. Nous avons jamais fait la demande et nous ne le voulons pas mais le soutien est toujours le bienvenu.» Et Leila Aoudj d'abonder dans ce sens, comme mot de la fin: «Il est grand temps qu'on prenne conscience des initiatives citoyennes, car justement ça vient de la base...»