C'est un grand pas que celui qui vient d'être franchi dans l'application de l'accord d'Alger pour la paix et la réconciliation au Mali. Kidal, localité du nord du Mali, était le dernier écueil pour cette perspective. Cette localité n'étant pas sous l'autorité de l'Etat. Des organisations terroristes, dont Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) exploitaient cette situation pour tenter de réoccuper le terrain. Cette organisation terroriste engageait des affrontements contre les touareg de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), signataire de l'accord d'Alger avec le gouvernement du Mali. Les tensions se sont apaisées à Kidal, entre le Gatia, un groupe armé pro-gouvernement du Mali, et les touareg. Les deux factions ont signé samedi un communiqué, synonyme de paix. L'accès sans affrontements de plusieurs centaines d'hommes armés appartenant au Gatia, a bénéficié à la réinstauration de la paix. Si le Gatia fait une concession, son arsenal militaire présent à Kidal sera allégé. Il n'y a pas d'autres détails sur ce point dans le communiqué, mais cela signifie qu'une partie des soldats arrivés à Kidal se retirera de cette localité. Les deux groupes rivaux d'hier mettent totalement balle à terre et se donnent même la main. Les éléments des groupes armés pro-Bamako présents à Kidal intégreront les structures chargées de la gestion locale, écrit Radio France Internationale (RFI). Par ailleurs, les deux parties réaffirment leur engagement à résoudre tout différend entre elles par le dialogue. «Oui pour le libre déplacement des civils, oui pour l'application de l'accord d'Alger», peut-on également lire dans le communiqué cité par RFI. Le gouvernement du Mali et la CMA font face à une tentative d'Aqmi et du Mouvement pour l'Unicité et le Jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) de relancer les attentats terroristes dans ce pays. Des extrémistes ont attaqué, il y a quelques jours, un camp de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) à Tombouctou, dans le nord du pays. Le chef des opérations militaires de l'armée malienne sur le terrain a indiqué qu'«au moins quatre terroristes ont été tués, dont ceux qui se sont fait exploser dans la voiture, trois militaires maliens blessés et un autre tué». Des attaques contre les touareg et les militaires maliens et la mission onusienne au Mali ont été enregistrées. Aqmi a revendiqué plusieurs de ces attentats. L'accord d'Alger conclu entre le gouvernement du Mali et la CMA consacre la réconciliation entre les belligérants maliens. Aqmi et Mujao tentent de mettre cet accord en échec. L'Algérie encourage son application rapide.