Le ministre de la Jeunesse et des Sports se rendra à Oran dans un proche avenir, selon le directeur du secteur urbain d'El Manzah (ex-Canastel). Il aura à inaugurer, à l'occasion, la nouvelle maison des jeunes réalisée au quartier El Akid Lotfi. La directrice s'est attelée, au courant de cette semaine, à régler le dernier détail, celui du branchement de l'eau. La maison de jeunes se trouve à côté d'un supermarché en voie de réalisation, alors que l'assiette était destinée à recevoir un autre équipement pour jeunes. Non loin, une autre infrastructure a été inaugurée depuis plus d'une année par l'actuel wali, mais à ce jour elle n'est toujours pas fonctionnelle. Mieux, elle demeure un territoire dont l'accès est interdit aux jeunes dans un quartier qui connaît une grande densité de population. Il faut espérer que la visite du ministre débloquera cette situation. Toujours au niveau de ce quartier où la moindre parcelle est convoitée par les promoteurs, un autre projet destiné aux jeunes souffre de retard. Il s'agit d'une assiette de terrain mitoyenne avec l'école primaire en face d'un CEM et qui doit recevoir une piscine. Des rumeurs avaient circulé sur son octroi à un particulier pour y ériger des immeubles, ce qui a motivé une mobilisation citoyenne qui s'était exprimée par des lettres anonymes adressées au wali avant de prendre la forme de dénonciation par voie de presse. En fin de compte, la wilaya a décidé d'en faire une annexe du Conservatoire municipal. A part la clôture à l'aide de tôles ondulées, synonyme de protection ou de dissuasion contre toute velléité d'appropriation par une tierce personne, les travaux n'ont pas avancé d'un iota. Pire, ils n'ont pas été entamés, alors que l'enveloppe financière destinée à ce projet a été dégagée lors des exercices précédents. Quant au à la piscine, c'est un particulier qui est en train de la réaliser sur un terrain qui lui a été attribué depuis presque dix ans. Au départ, ce particulier s'était engagé pour la réalisation d'un parking souterrain, un équipement qui manque vraiment dans ce quartier. Bien que non achevé, il abrite déjà, la nuit, des dizaines de véhicules. Ce même promoteur s'est lancé dans la réalisation d'une piscine. Ce sera la troisième à appartenir à un particulier. Deux autres se trouvant à Bir El Djir fonctionnent jour et nuit, avec des séances particulières pour les femmes. Un autre projet programmé à El Akid Lotfi et qui souffre de retard, lui aussi, est la bibliothèque municipale. Juste une pancarte indique le devenir de l'assiette, sans plus. Avec toutes ces infrastructures, ce quartier, devenu une destination prisée par les Oranais en raison de ses commerces, notamment d'habillement, manque toujours d'espaces de loisirs et de détente au profit des jeunes.