Présent à la cérémonie de la dixième édition du prix Mouloud-Mammeri, le ministre de la Jeunesse et des sports a annoncé que l'officialisation de la langue tamazigh n'est pas de la poudre aux yeux, comme le prétendent certains. Il dira haut et fort qu'il ne faut pas que la Kabylie revive ce qu'elle a vécu les années passées. «Les scènes de sang et de conflits sont dépassées. Aujourd'hui, la langue tamazigh est langue nationale et officielle, nous ne devons pas minimiser cela, nous ne devons pas nous minimiser». Et d'ajouter : «nous avons demandé que tamazight soit enseignée dans les écoles et elle l'est, nous avons demandé que tamazight devienne langue nationale et elle l'est devenue, nous avons demandé à ce que tamazight soit officielle est elle l'est aujourd'hui, donc il ne faut pas dire que c'est une provocation, comme le disent certains. Il en est qui passent dans les médias pour dire que l'officialisation de tamazight est de la poudre aux yeux, mais c'est faut, c'est comme dire que c'est maintenant que le combat commence. Si c'est un combat pour avancer, nous sommes d'accord, mais si c'est pour reculer et revivre ce que nous avons vécu des années 40 jusqu'aux années 90, là je dirai que l'Algérie est fatiguée de cette option. Il ne faut pas se sous-estimer et laisser ceux qui sont pessimistes nous aveugler», tonnera le ministre qui s'est étalé dans son discours sur les étapes par lesquelles est passée tamazigh pour expliquer que celle-ci est en progrès.