La commission européenne a débloqué 45 millions d'euros d'appui au secteur. Avec une zone de pêche estimée à 9,5 millions d'hectares, un littoral de 1 200 km et des ressources halieutiques en zone côtière évaluées à quelque 200.000 tonnes par an, le ratio annuel de consommation de poissons du citoyen algérien se trouve en deçà des normes recommandées par la FAO. Malgré les efforts déployés par les autorités de tutelle, dont notamment la constitution d'une flottille neuve et la rénovation et la réhabilitation d'un parc de pêche obsolète, dont le taux d'arrêt a quand même été réduit de 67 à 22%, la production halieutique, au demeurant en progression constante, n'arrive toujours pas à se hisser à un niveau qui puisse permettre d'apporter un «plus» au PIB ou à réduire le coût de ce produit de consommation. Le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi, a estimé mardi, nécessaire de renforcer la formation des pêcheurs professionnels pour moderniser le secteur. S'exprimant lors d'une sortie en mer à bord d'un bateau-école de l'Institut technique de la Pêche et de l'aquaculture d'Alger, il a insisté sur volet formation vers lequel devrait être orienté tout investissement nouveau, public ou privé, plutôt que vers l'achat de navires de pêche exclusivement. Pour valoriser la formation, le ministre a instruit d'équiper tous les instituts et écoles du secteur de la pêche de bateaux écoles dotés de tous les moyens techniques nécessaires pour la formation et le recyclage des marins. La modernisation du secteur doit suivre et l'utilisation d'un sonar, appareil qui localise les bancs de poisson, a été fortement recommandée. Bien qu'il coûte cher, cet appareil rapporte gros et il permet en outre un gain de temps et une hausse de la production. Le secteur de la pêche en Algérie compte 74.000 professionnels, mais ne dispose que de deux bateaux-écoles dotés des moyens technologiques nécessaires permettant aux apprentis d'acquérir les nouvelles techniques de pêche. En 2012, plus de 3.100 élèves se sont inscrits aux différentes formations (initiale, continue, et spéciale), selon la responsable de la communication du ministère. La formation est le quatrième axe de la feuille de route tracée par le secteur, qui compte développer aussi d'autres segments dont l'aquaculture, la promotion de la pêche côtière. Concernant l'aquaculture, le secteur de la Pêche va créer des fermes expérimentales au niveau des écoles de formation pour apprendre les techniques d'élevage, a-t-on informé. La commission européenne avait adopté jeudi dernier deux programmes d'appui aux secteurs de la pêche et de l'aquaculture et de modernisation des administrations publiques en Algérie pour un montant total de 45 millions d'euros. Ces nouveaux programmes avaient été adoptés lors de la réunion de la 7e session du conseil d'association algéro-européen qui s'est tenue à Bruxelles en présence du ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. Il a été par ailleurs signalé qu'à Aïn Témouchent, 40 sites à travers la wilaya ont été recensés, pour le développement de la pêche intégrée à cette région, a indiqué mardi un responsable du ministère. Les activités de ce secteur, une production et une gestion intégrée et durable, allègeraient la facture alimentaire d'importation et accroîtront la consommation locale.Suite aux succès enregistrés par ce créneau dans 13 bassins d'irrigation agricole le secteur compte ensemencer, dès début 2013, les 40 sites aquacoles en alevins de carpe argentée, carpe grande bouche et sandre,