Le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah a répondu hier à l'Arabie saoudite, dans un discours prononcé pendant la cérémonie de deuil consacrée à l'un des commandants militaires de cette organisation. Hassan Nasrallah a indiqué que «la colère des Saoudiens contre le Hezbollah, en particulier, revient aux échecs cuisants qu'ils ont subis en Syrie, en Irak, à Bahreïn et au Yémen». Hassan Nasrallah a estimé que « les réactions arabes et musulmanes qui ont rejeté ou condamné la décision du Conseil de coopération des pays du Golfe (CCG) revêtent une importance majeure, d'une part à cause de leur ampleur car elles prouvent que la résistance a toujours une valeur et une reconnaissance parmi les peuples arabes et musulmans de la nation». L'Arabie saoudite et les autres pays du Conseil de coopération des pays du Golfe ont classé le Hezbollah comme «organisation terroriste» et appelé la Ligue arabe à faire autant. L'Algérie a refusé la demande saoudienne, conformément à son principe de non-ingérence dans les affaires internes des autres pays. Le refus algérien a été exagérément dénoncé par une partie de la presse saoudienne. L'Arabie saoudite, qui soutient des organisations armées en Syrie, mène une guerre contre le peuple yéménite. Des Organisations non gouvernementales (ONG), dont Amnesty International et Human Rights Watch, accusent l'Arabie saoudite d'avoir perpétré des «crimes de guerre» au Yémen, où des populations civiles ont été pilonnées par la coalition dirigée par la monarchie saoudienne. L'Arabie saoudite qui est directement impliquée dans nombre de conflits, a, par ailleurs, appelé à la formation d'une force censée combattre Daech. Une initiative soupçonnée de «manipulation» par une partie de l'opinion publique internationale qui se demande contre qui les troupes seront déployées. L'Algérie a, là également, refusé de faire partie de cette initiative. Le ministre algérien des Affaires étrangères a expliqué que la Constitution algérienne interdit toute action de l'armée hors du pays».