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Après sa décision d'arrêter sa contribution à la Minurso: Tirs groupés contre le royaume marocain
Publié dans Le Temps d'Algérie le 18 - 03 - 2016

Le Maroc est de plus en plus isolé dans le dossier du Sahara occidental.
Après la décision du royaume d'arrêter sa contribution financière à la Minurso, l'ONU confirme le maintien de cette mission, qualifiant les manœuvres marocaines de «sans précédent», tandis que l'UE dénonce et réitère son soutien à Ban Ki-moon.
Dans le cadre de ses efforts visant à engager des négociations directes entre le Front Polisario et le Maroc pour régler le conflit au Sahara occidental, l'ONU a, par la voix de Stephane Dujarric, porte-parole du secrétaire général Ban Ki-moon, rappelé mercredi soir que le mandat de la Mission de l'ONU pour l'organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso) «a été donné par le Conseil de sécurité» et que par conséquent, «il n'est pas question de parler de son retrait» des territoires sahraouis occupés. Après ses attaques irrespectueuses contre Ban Ki-moon, Rabat a encore haussé le ton mardi contre l'ONU et annoncé qu'il allait réduire de manière importante la composante civile de la Minurso, en particulier la branche politique, et de cesser avec effet immédiat sa contribution financière à cette mission.
De plus, il a annoncé qu'il allait retirer ses contingents engagés dans les opérations de maintien de la paix sous l'égide de l'ONU. D'après Dujarric, «aucune information concernant cette décision n'a été officiellement transmise au secrétariat général de l'ONU par le Maroc». En signe de protestation contre la décision de Rabat, à l'origine du blocage dans le processus de paix avec le Front Polisario, Ban Ki-moon a, en outre, annulé sa visite au Maroc. «Il n'y a pas de voyage envisagé du secrétaire général» au Maroc, a dit M. Dujarric au cours d'un point de presse, à l'issue d'une réunion du Conseil de sécurité, en réponse à une question si Ban Ki-moon allait annuler la deuxième étape de sa tournée régionale après les attaques qui ont visé sa personne. «Le mandat de la Minurso a été donné par le Conseil de sécurité (...) ce à quoi nous assistons est sans précédent», a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, au cours d'un point de presse. «C'est une décision unilatérale que j'estime en contradiction avec les obligations internationales du Maroc», a affirmé le porte- parole de Ban Ki-moon.
L'UE soutient Ban Ki-moon
De son côté, l'Union européenne (UE) a réaffirmé jeudi son soutien aux efforts du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, en vue de parvenir à une solution qui permettra l'autodétermination du peuple du Sahara occidental, plaidant pour le maintien de la Minurso. «La position de l'UE et ses Etats membres sur le Sahara occidental n'a pas changé d'un iota. (...) Nous réitérons ici notre soutien aux efforts du Secrétaire général de l'ONU en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permettra l'autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le cadre d'arrangements conformes aux buts et aux principes énoncés dans la Charte des Nations unies», a déclaré le chef de la division Maghreb au service Action extérieure de la Commission européenne, Bernard Savage. «L'UE soutient les efforts du Secrétaire général des Nations unies bien que nous soyons conscients de la controverse qui règne actuellement et des différends qui séparent le Maroc et l'office du Secrétaire général», a-t-il souligné.
M. Savage a réitéré, en outre, le soutien de l'UE à la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental (Minurso), plaidant pour son maintien après l'annonce de la réduction de son effectif par le Maroc. La vice-présidente de la délégation de l'UE pour les relations avec les pays du Maghreb et l'Union du Maghreb arabe (DMAG), Giminez Borbat, a quant à elle dénoncé la violence de la réaction du gouvernement marocain à l'égard du Secrétaire général des Nations unies, et son ingérence dans les affaires juridiques de l'Union. «nos intérêts ne doivent pas être au-dessus du droit international et des droits de l'homme», a-t-elle affirmé. Selon Mme Borbat qui s'exprimait lors d'une réunion de la DMAG, l'arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) qui a annulé le 10 décembre dernier l'accord agricole qui liait l'UE au Maroc «doit nous conduire à l'autocritique». «Dans nos relations internationales, nous devons veiller à ce que le doit international soit appliqué et ne pas omettre de rappeler au royaume du Maroc son obligation, à savoir, le respect des droits de l'homme», a-t-elle préconisé. La vice-présidente de la DMAG s'est dit en outre «inquiète» de la réaction des autorités marocaines par rapport à la visite de Ban Ki-moon dans la région, appelant l'UE à «redoubler d'efforts pour débloquer la situation et permettre la tenue d'un référendum d'autodéterminations au Sahara occidental.
Respect de l'Etat de droit
Jugeant l'attitude du gouvernement marocain à l'égard du Secrétaire général des Nations unies «disproportionnée» après les critiques acerbes dont a été victime M. Ban Ki-moon au lendemain de sa visite dans la région, l'eurodéputée Marie-Christine Vergiat a dénoncé également la décision des autorités marocaines de geler les contacts avec l'UE suite à l'affaire de l'annulation de l'accord agricole UE-Maroc en décembre dernier par la CJUE. «Il y a plusieurs choses à expliquer aux Marocains sur le respect de l'Etat de droit, de la démocratie et sur le fait que les institutions de l'UE sont des autorités indépendantes», a-t-elle estimé. L'eurodéputé Jordi Sebastia, quant à lui, s'est insurgé contre la position «hypocrite» de l'UE vis-à-vis du conflit au Sahara occidental et du pillage des richesses naturelles de ce territoire non autonome par le Maroc, dénonçant l'accord agricole UE-Maroc conclu en 2012 et annulé fin 2015 par la CJUE au motif qu'il viole les principes du droit international, la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental n'étant reconnue ni par les Nations unies ni par l'UE ni par aucun des Etats membres.
Il a plaidé, à ce titre, pour un retour à la légalité internationale, s'interrogeant sur les modalités de mise en œuvre de l'arrêt rendu le 10 décembre dernier par la CJUE.


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