L'assemblée générale à laquelle ont appelé le collectif des étudiants et des citoyens des communes de Chemini et de Souk Oufella afin de débattre du problème de transport, notamment la nouvelle tarification, n'aura pas lieu. Et pour cause, le chef de la daïra de Chemini, sollicité par un groupe de villageois afin de leur permettre de tenir cette réunion, aurait refusé de mettre à leur disposition la maison de jeunes. Joint au téléphone, Madji Sofiane, étudiant à Béjaïa et membre du collectif, nous a déclaré que «le chef de daïra de Chemini a opposé un refus catégorique à la demande introduite samedi passé par les villageois et les étudiants afin que soit mise à leur disposition la maison de jeunes». Les étudiants et le comité citoyen, poursuit notre interlocuteur, qui se sont vu exiger par ce responsable dans un premier lieu le motif exact de la réunion, n'ont pas reçu de réponse dans les délais. C'est en voulant connaître la réponse à leur demande que le chef de daira leur aurait fait part sur place de sont refus par écrit. Madji Sofiane, qui précise que ce refus ne s'appuie sur aucun motif, tient à dénoncer cette mesure qui ne vise qu'à mettre au pas l'expression citoyenne pacifique : «Quoi de plus normal que des citoyens accablés par une augmentation anarchique des tarifs de transport demandent à se réunir dans un lieu de surcroît public ?» interroge l'étudiant, indigné. Il ajoute que les membres du collectif restent mobilisés afin de se faire entendre par les pouvoirs publics et pas que sur ce sujet. «Le collectif des étudiants qui se réunira ce soir – samedi ndlr – décidera de la nature de l'action à entreprendre dans les prochains jours pour faire entendre sa voix», rappelle Sofiane Madji. Nous avons tenté d'en savoir plus auprès de la daïra de Chemini, mais en l'absence du premier responsable – en réunion à Souk-Oufella, nous dit-on – personne n'était en mesure de nous informer sur les tenants et aboutissants de cette affaire.