Le Mali a réinstauré l'état d'urgence pour dix jours. La décision a été prise lors d'un conseil des ministres extraordinaire tenu lundi. L'état d'urgence, arrivé à échéance le 31 mars et réinstauré hier, est décidé dans le cadre de la lutte contre les organisations extrémistes qui tentent de relancer les attentats dans ce pays. L'état d'urgence concerne tout le territoire national et ce, sur la demande du ministre de l'Administration territoriale, indique le compte-rendu du conseil des ministres publié par le gouvernement. L'état d'urgence a été réinstauré le 4 avril à minuit pour une durée de dix jours, d'après un texte du gouvernement. Il a été instauré le 21 décembre 2015 pour une durée de dix jours, puis prorogé le 31 décembre pour une période de trois mois qui est arrivée à terme le 31 mars 2016 à minuit, indique le gouvernement. D'après le gouvernement, l'état d'urgence a permis aux autorités compétentes de mieux circonscrire et de combattre les tentatives d'atteinte à la sécurité des personnes et de leurs biens de troubles à la quiétude des populations, grâce notamment à des patrouilles, des perquisitions, des saisies d'armes, de véhicules, de motos et des interventions sur des scènes d'attaques terroristes ou de crime. L'état d'urgence avait été proclamé une première fois pour dix jours au soir de l'attaque par des extrémistes de l'hôtel Radisson Blu de Bamako, le 20 novembre (20 morts, outre 2 assaillants tués), puis de nouveau en décembre. Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué nombre d'attentats perpétrés au Mali. AQMI tente de mettre en échec l'accord d'Alger pour la paix et la réconciliation au Mali, paraphé par la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) et le gouvernement malien.