Des dizaines de travailleurs du secteur de l'éducation nationale dans la wilaya de Béjaïa ont répondu hier favorablement à l'appel du Sete (Syndicat d'entreprise des travailleurs de l'éducation) pour une journée de grève, suivie d'une marche en guise de soutien aux enseignants contractuels, dont la marche historique, qui s'est ébranlée de Béjaïa vers Alger a été immobilisée à Boudouaou. «Nous nous sommes réunis en conférence de wilaya jeudi et avons pris des décisions importantes, à savoir l'organisation d'une caravane de solidarité en faveur des enseignants contractuels se trouvant à Boudouaou, ainsi que d'une journée de grève, suivie d'une marche que nous organisons aujourd'hui (hier lundi, NDLR). Nos camarades sont pris en otage par les services de l'ordre à Boudouaou, où ils se trouvent dans des conditions dramatiques. Ils sont enfermés dans une prison en plein air», a indiqué T. Arezki, syndicaliste du Sete de Béjaïa. La marche a pris son départ du siège de l'union de wilaya de ce syndicat vers son point de chute, devant le nouveau siège la direction de l'éducation, où les manifestants avaient tenu un sit-in. «Nous apportons notre indéfectible soutien aux enseignants contractuels qui réclament leur intégration sans conditions dans l'éducation nationale après de nombreuses années de loyaux services», a affirmé l'un des affiliés au Sete de Béjaïa. Ce syndicat, qui avance un taux de 60% de suivi à cette grève de solidarité, menace de radicaliser son mouvement, «si les pouvoirs publics ne répondent pas favorablement aux revendications des contractuels». Par ailleurs, la fédération des travailleurs du secteur de l'éducation, affiliée au Snapap, a appelé de son côté à une journée de protestation suivie d'une marche pour ce mercredi. La marche du Snapap s'ébranlera, indique-t-on, à partir de 10h, de la maison de la culture Taos-Amrouche jusqu'au siège de la wilaya pour réclamer l'intégration des enseignants contractuels et dénoncer les atteintes aux libertés syndicales.