Quoique d'intensité moindre, la manifestation populaire de Kidal contre « les arrestations arbitraires faites par des militaires français », continue. Hier, des habitants de Kidal ont manifesté leur colère suite au décès de deux jeunes Touareg, tués par des tirs de balles réelles dans des affrontements avec des éléments de la mission onusienne au Mali (Minusma). Le nombre des participants à la manifestation, lancée il y a quelques jours, a été réduit, d'après un témoignage local. Des habitants de Kidal ont manifesté, exprimant leur colère contre «les arrestations arbitraires» et les « perquisitions » qui seraient faites par des militaires français de Barkhane, nom attribué à l'action militaire française au nord du Mali, d'après une partie de la population de cette région malienne. Deux jeunes ont été tués par des tirs de balles réelles dans des affrontements opposant une partie de la population de Kidal à des éléments de la mission de l'ONU (Minusma). La Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) a demandé l'ouverture d'une enquête pour savoir qui a tiré sur les jeunes Touaregs. D'après un témoignage local, les militaires français ont quitté, sous la pression de la population locale, la piste de l'aéroport de Kidal. Hama Ag Sid Ahmed, conseiller spécial chargé des affaires politiques et de l'internationale auprès du secrétaire général du Mouvement mational de libération de l'Azawad (MNLA) dément cette information, précisant que « les militaires français se trouvent à l'extérieur de Kidal». La situation à Kidal reste tendue, au moment où des organisations extrémistes, dont Al Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique du Nord (Mujao) tentent de relancer les attentats au nord du Mali qui peine à connaître la paix.