Badreddine Lamouri, l'enfant âgé de 13 ans porté disparu depuis le 30 avril à Aïn Bessam, 30 km à l'ouest de Bouira, n'a toujours pas été retrouvé. Sa famille, ses amis et des centaines de personnes remuent ciel et terre. Quinze jours après sa disparition, le mystère demeure entier. Mais la mobilisation citoyenne n'a pas faibli. Jeudi, plusieurs centaines de personnes ont sillonné les rues de la ville d'Aïn Bessam. Les marcheurs réclament que les autorités locales s'impliquent efficacement pour retrouver Badreddine Lamouri. La foule s'est ensuite dispersée pour entamer les recherches dans plusieurs endroits. Au moment où un groupe s'est dirigé vers la zone d'activité, l'autre a pris la direction de la décharge publique située à l'autre bout du chef-lieu communal. Quinze jours depuis que Badreddine a disparu, la famille, les amis et les voisins gardent toujours l'espoir de revoir l'enfant sain et sauf. Pour faire montre de solidarité avec la famille de l'enfant, la quasi-totalité des commerçants du chef-lieu ont baissé rideau avant-hier. L'ensemble des établissements scolaires de la ville ont été fermés et les élèves ont rejoint la foule. Il faut souligner qu'aucune piste sérieuse n'a été avancée par les services de sécurité en charge de cette affaire. Fugue ou enlèvement, rien de cela ne pourrait être confirmé ni infirmé en l'état actuel des choses. De son côté, Mohamed Lamouri, le père, rencontré jeudi à Aïn Bessam, est catégorique. Selon lui, la piste qui dit que Badreddine était allé au stade 5-Juillet à Alger pour voir la finale de la Coupe d'Algérie est complètement fausse. «La piste du stade olympique s'est avérée fausse», dit-il. Son fils aurait été donc enlevé, selon le père, qui a fait appel aux services de sécurité d'intensifier les recherches et de mettre tous les moyens possibles pour retrouver le garçon. «Les responsables locaux viennent souvent me voir, ils m'ont exprimé leur solidarité et leur soutien. Mais je veux qu'on retrouve mon fils. Treize jours sans qu'il y ait le moindre indice, ce n'est pas normal. Aujourd'hui, j'ai peur même pour mes autres enfants. Je ne peux les laisser partir seuls à l'école. Je dois les accompagner le matin et en fin de journée», a déclaré Mohamed Lamouri qui a remercié les habitants de la ville de Aïn Bessam qui n'ont pas cessé de l'aider depuis le début de l'affaire. La famille de l'enfant appelle l'ensemble de la population à s'organiser pour mieux coordonner les recherches. Badreddine Lamouri est sorti de son domicile le 30 avril pour aller suivre un cours particulier de français dans une école privée. Quinze jours après, il reste introuvable. Le mystère s'installe.