Pas moins de 159 ouvriers professionnels (OP) exerçant dans différents collèges et lycées de la wilaya de Béjaïa risquent, sauf surprise de dernière minute, de se retrouver au chômage à compter d'aujourd'hui, alerte le Syndicat national des personnels de l'administration publique (Snapap). Et pour cause, le contrat de travail d'une année sur la base duquel ont été recrutés ces agents arrive à son terme. Les services de la Direction de l'éducation se seraient déjà préparés à se séparer de cette catégorie de travailleurs conformément aux dispositions de l'engagement d'emploi signé par les deux parties, apprend-on auprès de certains. Cette situation n'a pas laissé indifférent le Snapap, qui par la voix de son représentant local de la fédération du secteur de l'éducation, Nabil Ferguenis, s'élève contre ce licenciement. En effet, dans un communiqué transmis à notre bureau, ce syndicat qui a toujours milité pour une intégration de ces OP sans passer par le concours en usage dans le secteur de la Fonction publique se dit «surpris par les promesses non tenues de la Direction de l'éducation», lit-on dans le document. Le Snapap tout en dénonçant la décision de la Direction de l'éducation de la wilaya qu'il qualifie de «mascarade» rappelle que dans la wilaya de Boumerdès le cas des ouvriers professionnels ne se pose plus puisque «le problème est réglé», mentionnent les rédacteurs du communiqué. Autant dire qu'il s'appuie dans son argumentaire sur le cas de cette wilaya du centre afin d'obtenir l'intégration définitive de ces agents. L'organisation professionnelle autonome de Rachid Malaoui qui fait de l'éradication du travail précaire dans tous les secteurs son sujet favori, menace de «recourir à des actions radicales afin d'intégrer tous les ouvriers professionnels», conclut le communiqué. Notons enfin que le Snapap organisera demain un rassemblement devant la Direction de l'éducation afin de remettre sur le tapis de nombreuses questions restées en suspens et exiger particulièrement «l'intégration sans conditions de ces 159 ouvriers», avons-nous appris au téléphone de Nabil Ferguenis.