Au moins six civils ont été tués et sept autres blessés jeudi soir dans une attaque «du groupe terroriste Boko Haram», près de la ville de Bosso dans le sud-est du Niger, a indiqué hier l'armée nigérienne. Les sept blessés, ont été «évacués d'urgence» vers un hôpital. L'attaque a ciblé vers «22h50 (21h50 GMT)» le village de Yébi, à côté de la ville-garnison de Bosso, sur les rives de la Komadougou Yobé, un cours d'eau qui sert de frontière naturelle avec le Nigeria, indique le texte. Avant de se retirer vers le Nigeria, les éléments de Boko Haram ont «incendié» quelque «dix habitations», le marché local et «plusieurs têtes de bétail». Ils ont également emporté deux voitures appartenant à des particuliers. L'armée assure que «des opérations de ratissage sont engagées dans le secteur pour neutraliser ces terroristes». Depuis février 2015, le Niger est en proie à d'incessants assauts de Boko Haram dans le sud-est, proche du bastion des insurgés islamistes au Nigeria. Début avril, deux civils ont été tués dans un attentat-suicide près de la ville de Diffa, la capitale régionale. Le 30 mars, six soldats nigériens ont été tués dans une embuscade tendue par des éléments de Boko Haram dans la zone de Diffa, proche du nord-est du Nigeria, berceau des insurgés et où l'armée du Niger peine à contenir leurs incursions meurtrières. Trois jours avant la présidentielle du 20 mars, un commandant de l'armée avait été tué dans une attaque de kamikazes dans le même secteur.