Le calme est revenu à Berriane, après les violents affrontements qui ont eu lieu entre les malékites et les forces de l'ordre, provoqués à l'issue d'une opération de ratissage effectuée par les brigades de la Gendarmerie nationale dans certains quartiers occupés par la population malékite, dont Bouddoua. Le retour de la violence dans cette région très touchée et sérieusement affectée s'est soldé par plusieurs arrestations parmi les deux populations. On dénombre l'arrestation d'une cinquantaine de personnes parmi les malékites dont onze sont toujours incarcérées. La population ibadite a été également concernée par ce mouvement. Cinq personnes ont été arrêtées suite à ces événements. De nombreux blessés parmi les deux communautés et les services de sécurité ont été également enregistrés, dont certains sont dans un état grave. «La vie a repris son cours et le calme s'est installé dans toute la région. Les gens ont repris leur travail et leurs activités depuis quelques jours déjà. Nous n'avons enregistré aucune arrestation ni acte de violence depuis 48 heures», a témoigné un habitant. Les familles des personnes arrêtées rapportent cependant leur crainte et inquiétude quant au sort qui sera réservé à leurs proches. Le mouvement des arrestations et des convocations par les services de sécurité s'est élargi cette fois-ci, contrairement aux précédents actes de violence qu'a connus la commune de Berriane, au chef-lieu de Ghardaïa. Plusieurs commerçants ont reçu hier des convocations pour se présenter à la sûreté de la wilaya. L'objet de ces convocations adressées essentiellement aux militants du parti du Front des forces socialistes (FFS) concerne la grève d'une journée observée lundi 1er juin, au lendemain de la confirmation de la condamnation du jeune Mohamed Baba Nadjar à la perpétuité pour homicide volontaire avec préméditation et guet-apens. Pas moins de huit commerçants ont reçu des convocations pour s'expliquer sur cette grève. Sur un autre volet, les deux conseils représentant les deux populations de Berriane n'ont toujours pas avancé dans les négociations en vue de trouver des solutions aux problèmes que vit cette région et mettre en application les recommandations de la feuille de route signée depuis plusieurs mois. Les discussions autour du contenu de ce document semblent être suspendues depuis plusieurs semaines déjà vu qu'aucune réunion n'a eu lieu entre les représentants pour faire avancer les choses.