Si globalement l'USMA a dominé le championnat, cette saison, la JS Saoura pour sa part a réalisé un parcours exceptionnel durant la phase retour où elle a engrangé 29 points, soit le meilleur total de toutes les équipes de l'élite, avec seulement 2 défaites concédées. C'est aussi la seule équipe invaincue à domicile. Cela lui a permis de décrocher au final la deuxième place au classement, qualificative à la prochaine édition de la Ligue des champions. Une première historique. Les gars de Béchar, après un début timide, sont montés en puissance au fil des journées pour terminer la saison sur les chapeaux de roue. Le déclic s'est produit avec l'arrivée de l'entraîneur local Gourari, en milieu de saison, alors que le technicien français Bernard Simondi, recruté durant l'intersaison, avait échoué dans sa mission. Avec Gourari, les joueurs se sont libérés et ont pu tenir la dragée haute aux grosses cylindrées de la Ligue 1, comme en témoigne sa belle victoire acquise à Bologhine face à l'USMA (2 - 1). La sacrée performance de la Saoura est aussi l'œuvre d'un effectif riche composé de joueurs chevronnés comme l'enfant du pays, Djallit, le gardien Djemili, Legraâ, Bousmaha, Babidi, mais aussi de bons espoirs, à l'image de Hammar, l'une des révélations du championnat cette saison. La mayonnaise a mis du temps à prendre, mais une fois les automatismes retrouvés, la machine a carburé à plein régime. Doucement mais sûrement, Saoura est en train de se frayer une bonne place dans l'échiquier national, après deux saisons d'apprentissage. D'autant que le club est désormais parrainé par Enafor, l'une des filiales de Sonatrach. Du coup, elle n'a pas de soucis à se faire sur le plan financier, contrairement à la majorité des clubs de Ligue 1. Cela dit, le plus dur est à venir, car il lui faudra confirmer son nouveau statut dès la prochaine saison. Avec sa qualification à la Ligue des champions, les ambitions du club vont certainement grandir. La JS Saoura compte bien changer de dimension.