Une explosion a frappé hier en fin d'après-midi la ville de Silopi, de la province turque de Sirnak, faisant 4 morts et 19 blessés, d'après la chaîne de télévision turque NTV. Un engin artisanal a explosé dans la rue au moment du passage d'une voiture de police, indique la source ajoutant que toutes les victimes sont civiles et que plusieurs policiers se trouvent parmi les blessés. D'après une version préliminaire, l'explosif aurait été posé dans une bouche d'égout. Les forces de l'ordre inscrivent le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit en Turquie) sur la liste des suspects. Des attentats perpétrés en Turquie avaient été revendiqués par Daech. Pourtant, le président turc, Tayyip Erdogan, est accusé de soutenir des organisations extrémistes en Syrie dont Daech. Un attentat à la bombe ciblant la police s'est produit le 10 mai dans le centre de Diyarbakir, principale ville du sud-est à majorité kurde de la Turquie, faisant plusieurs blessés, ont rapporté les médias turcs. Le 1er mai, une explosion a eu lieu près du siège de la police à Gaziantep, dans le sud-est de la Turquie. D'après le gouverneur local, il s'agit de 13 personnes blessées. D'après l'agence DHA, au moins neuf personnes sont blessées, dont six agents de police. Selon la police turque, il s'agit de l'explosion d'une voiture piégée. Le 27 avril, une explosion s'est produite près de la mosquée centrale de Bursa, ville du nord-ouest de l'Anatolie en Turquie, faisant au moins 13 blessés. L'explosion a eu lieu à 17h25 (heure locale) non loin de la porte ouest de la grande mosquée de Bursa. Un autre attentat à la bombe a été perpétré le 11 avril dans une base militaire du sud-est de la Turquie faisant des blessés. La Turquie est depuis plusieurs mois en état d'alerte renforcée en raison d'une série inédite d'attaques. En crise avec la Russie après la destruction d'un bombardier en mission de lutte contre les extrémistes de Daech, la Turquie se trouver dans une situation pas très reluisante «du fait de la politique de Tayyip Erdogan», d'après des observateurs de la scène politique au Moyen-Orient. La coopération militaire engageant les Kurdes et les Américains contre Daech ne plaît pas à Erdogan. Le président turc cherche la réconciliation avec la Russie et obtient un refus poli de la Russie qui conditionne la réconciliation par la présentation des excuses de la Turquie pour le bombardier russe abattu. Tayyip Erdogan bute également sur le blocage de l'accord avec l'Europe sur la migration clandestine. Le président turc est dénoncé par la société civile turque pour sa politique.