Les quantités insuffisantes de fruits et légumes qui rentrent dans les marchés est la principale cause de la cherté des prix. A en croire les mandataires et les commerçants du marché de gros des Eucalyptus, dans la wilaya d'Alger, les fruits et légumes arrivent en quantités insuffisantes, notamment au niveau de la capitale, au moment où la demande en ces produits a explosé ces premiers jours de Ramadhan. Interrogé en marge de la signature de la convention de partenariat entre le Croissant-Rouge algérien (CRA), l'Etablissement public de gestion des marchés de gros de fruits et légumes d'Alger (EMGWA) et l'Association des mandataires des fruits et légumes visant à «renforcer les capacités du CRA à répondre aux préoccupations des familles en difficulté», le président de l'association des mandataires, Mohamed Medjber, a expliqué que la période que nous traversons n'est pas prolifique en matière de fruits et légumes, surtout dans les régions nord du pays. Pour un autre commerçant de gros, la raison est que la wilaya d'Alger n'arrive pas en cette période à satisfaire la consommation de sa population. Quant aux marchandises qui viennent d'ailleurs, et à défaut de factures pour la majeure partie des cas, elles sont souvent empêchées par des barrages filtrants à rentrer dans la capitale. L'autre élément qui contribue à cette pénurie est en relation avec «la fièvre» qui s'empare des ménages qui achètent de tout et en grande quantité, avant que les prix reviennent à la normale dès la deuxième semaine du jeûne. Obéissant à la loi de l'offre et de la demande, les prix flambent, a-t-il encore argué. Etant le plus important marché des légumes et fruits de la capitale, le marché des Eucalyptus compte 80 mandataires qui font transiter quotidiennement par l'un des 43 marchés de gros que compte le pays un total de 46 710 tonnes de marchandises, dont 43 100 tonnes de fruits et 3610 tonnes de légumes. Cette importance en tonnage transitant par ce marché fait de lui un baromètre pour les prix des fruits et légumes dans la capitale. A l'entrée de l'établissement, un tableau affiche les prix maximum et minimum de la journée pour chaque produit vendu. L'ail est cédé entre 130 et 250 DA/kg, la tomate, entre 50 et 120 DA, l'abricot, 80 à 200 DA, la pastèque, 130 à 150 DA, le poivron, 50 à 100 DA, la courgette de 60 à 100 DA, les haricots verts, 100 à 150 DA, l'oignon sec, 85 à 100 DA, la pomme de terre, entre 25 et 40 DA et le citron de 200 à 250 DA. Revenant sur l'ordre du jour de la rencontre d'hier, la présidente du CRA, Saïda Benhabylès, a souhaité que cette initiative ne se limitera pas au seul mois de carême, mais se poursuivra pour devenir une culture. En fait, il est stipulé dans la convention de partenariat que les mandataires des fruits et légumes font don de ces produits au CRA, qui les distribue à son tour à des associations pour arriver enfin aux nécessiteux. «Nous avons choisi de travailler avec le CRA pour sa crédibilité. Car par le passé, nous avons eu de mauvaises surprises avec des associations qui mettent en vente des produits que nous leur remettons gratuitement. C'est du détournement», a révélé Medjber. Hafid Mesbah
Prix de gros des fruits et légumes :
ail : 130 à 250 DA/kg Tomate : 50 à 120 DA/kg Abricot : 80 à 200 DA/kg Pastèque : 130 à 150 DA/kg Poivron : 50 à 100 dinars/kg Courgette : 60 à 100 DA/kg Haricot vert : 100 à 150 DA/kg Oignon sec : 85 à 100 DA/kg Pomme de terre : 25 à 40 DA/kg Citron : 200 à 250 DA Pomme locale : 70 à 180 DA Banane : 150 à 160 DA/kg