A l'appel du collectif des étudiants des Ath-Waghlis, des centaines de personnes ont marché dimanche après-midi à Chemini pour dénoncer les intimidations de l'administration à l'égard de certains militants actifs de ce collectif. Une manifestation à laquelle ont pris part de nombreux acteurs politiques de la région, à l'image de députés, d'élus locaux, de cadres des principales formations politiques de la wilaya, de syndicalistes ainsi que de militants des droits de l'homme. La procession humaine qui s'est ébranlée du commissariat de la ville pour aboutir au siège de la daïra a scandé tout le long de son parcours des mots d'ordre manifestant la colère de la population suite aux poursuites judiciaires engagées par la wilaya à l'encontre de cinq militants de la société civile locale. «Halte aux intimidations !», «Ne touchez pas à nos libertés», «Annulation des poursuites judiciaires» ou encore «Préservons nos espaces de libertés», pouvait-on lire sur les banderoles brandies par les protestataires. «Nous devons nous mobiliser davantage pour barrer la route aux intentions malsaines de l'administration», a appelé Louhab Moualek, un des principaux animateurs du comité citoyen de la localité. Pour rappel, des animateurs associatifs locaux désignés par l'administration comme principaux instigateurs de l'action de fermeture par des manifestants du siège de la daira au mois de mars écoulé ont été auditionnés la semaine passée par la police pour répondre de nombreuses accusations. Des charges au demeurant rejetées en bloc par les mis en cause lesquels rappellent que ce sont les autorités qui ont ouvert les hostilités par le refus du chef de daïra de mettre à leur disposition la maison de jeunes de la ville pour les besoins d'une réunion afin de débattre du problème né des nouvelles tarifications de transport public.