Au moins 96% des commençants assureront la permanence pendant 4 jours, étant donné que la fête de l'Aïd El Fitr coïncidera avec la fête de l'Indépendance. Le problème de fermeture anarchique qui pénalise les citoyens, comme à l'accoutumée, pendant les congés et les journées fériées, ne sera pas posé, cette année, a rassuré l'Association nationale des commerçants et artisans (Anca). «Au moins 96% des commerçants vont travailler pendant ces quatre jours fériés», prévoit le président de cette association, Hadj Tahar Boulenouar. Et pour éviter toute pénurie, le nombre de commerçants astreints est revu, cette année, à la hausse. «La permanence est prolongée cette année à quatre jours et le nombre de commerçants réquisitionnés est passé de 32 000 durant l'année dernière à 32 276 cette année», a estimé Boulenouar. Pour sa part, l'Union générale des commençants et artisans algériens (UGCAA) avance un chiffre de 33 256 commerçants concernés. «Il y a une augmentation par rapport à l'an dernier», a observé Abdelkader Boucherit, secrétaire national et chargé de communication au sein de l'UGCCA. Et de faire remarquer qu'il y a, quand même, des commerçants non concernés et qui ouvrent leurs locaux. Parmi les quelque 30 000 commerçants concernés par ce programme de «service minimum», le président dénombre 20 167 activant dans l'alimentation générale, fruits et légumes, 4932 boulangers et 7711 dans d'autres activités. A Alger, ajoute-t-il encore, 3700 commerçants et 450 boulangeries seront mobilisés. Il évoque aussi la disponibilité, tout au long de ces quatre jours, de 450 unités de production de lait, de boissons et minoteries. Parmi les activités concernées par la permanence, les officines pharmaceutiques, dont 2500 restent ouvertes durant cette période. Pour les vendeurs de fruits et légumes qui commencent, déjà, à baisser rideau, le président de la Fédération nationale des fruits et légumes (FNFL), Mustapha Achour, nous explique que la plupart d'entre eux résident hors wilaya. Cela, avant de rassurer que tout rentrera dans l'ordre à partir du deuxième jour de l'Aïd. «Les marchés seront approvisionnés l'après-midi du deuxième jour de la fête», dit-il. Cependant, des boulangers refusent de se plier à l'instruction du ministère du Commerce, initiateur de ce programme, pour cause de non-satisfaction de leur revendication relative à la révision de leur marge bénéficiaire. «Moi, je peux les obliger à travailler, mais il y a une note et ils doivent la respecter», soutient Youssef Kalafat, président de la Fédération nationale des boulangers, avant de préciser qu'«ils sont instruits par les directions du commerce via un écrit». Ces gens-là, poursuit-il, risquent des sanctions dont une amende allant jusqu'à 200 000 DA avec la fermeture de leurs locaux pendant un mois. L'affichage des listes des commerçants réquisitionnés a été soulevé par Boulenouar qui endosse la responsabilité aux collectivités locales, à leur tête les communes.