Le mystère de la viande de mouton de l'Aïd est résolu. L'enquête menée par les services de sécurité s'est soldée par l'arrestation de deux vétérinaires qui seraient à l'origine de la putréfaction de la viande sacrifiée le 12 septembre. En effet, selon les résultats des investigations de la Gendarmerie nationale, les deux vétérinaires, originaires respectivement de Sétif et de Batna, ont mis en circulation des injections pour en gonfler le poids. Ces corticoïdes interdits à l'usage en Algérie, car causant des maladies cancéreuses, ont été utilisés sur des cheptels. Ils étaient utilisés pour faire grossir la bête et la vendre plus chère. Les mis en cause activaient, selon les détails fournis par la Gendarmerie nationale, dans trois wilayas du pays. L'affaire remonte au lendemain de l'Aïd El Adha, lorsque plusieurs centaines de familles ont été surprises de découvrir l'état infect dans lequel se trouvait la viande du mouton sacrifié la veille. Une couleur verte vive couvrait plusieurs partis de la viande ovine. Dimanche, les services vétérinaires du ministère de l'Agriculture ont ouvert une enquête, en collaboration avec la Gendarmerie nationale, pour connaître les causes de la putréfaction de cette viande. Le premier constat a été la localisation des régions où ce phénomène a été enregistré, à savoir les wilayas d'Alger, Boumerdès, Chlef, Constantine et Blida. Les spécialistes ont, dans un premier temps, vite écarté une éventuelle maladie animale. Ils affirment, en effet, que 2000 vétérinaires avaient été mobilisés, durant l'Aïd El Adha, au niveau des abattoirs et dans des quartiers de certaines communes. A ce moment-là «rien n'a été signalé».