Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP) a souligné, hier à Boumerdès, lors d'une rencontre organique avec les militants de son parti, que «les prochaines élections ne constitueront pas un véritable enjeu pour l'avenir du pays». «Ces joutes ne sont qu'une parenthèse. Elles constitueront un grand enjeu s'il n'y aura pas de fraude. Or, rien n'indique que le pouvoir va rompre avec ses mauvaises habitudes et va œuvrer pour que ces élections soient organisées dans la transparence», a-t-il indiqué lors d'un point de presse, en marge d'un regroupement avec les militants de sa formation politique. S'agissant de la participation ou non de son parti à ces urnes, il a indiqué que «la question sera tranchée d'ici la fin de l'année par le madjliss echoura, l'instance suprême du parti». Interrogé sur le dernier accord conclu entre les pays de l'Opep à Alger, le président du MSP le qualifie de grand exploit, mais il reste sceptique quant à la stabilisation des cours du pétrole d'ici fin 2017. «L'accord d'Alger constitue un grand pas, mais la solution à la crise que traverse le pays ne viendra pas de la hausse des prix du pétrole, mais du changement du système de gouvernance. Car l'expérience a démontré que l'argent à lui seul ne fera pas avancer le pays. D'ailleurs, on se demande ce qu'on a fait de l'argent ramassé durant la décennie écoulée quand les prix du brut étaient à 120 dollars», a-t-il argué. Evoquant l'organigramme des partis de l'opposition, notamment ceux de la CNLTD, dont fait partie sa formation politique, Makri rappelle que «ces derniers sont dans une logique de résistance face au pouvoir en place». «Pour le moment, on est dans une logique de résistance. Les partis de l'opposition sont en train de mener une guérilla politique pacifique contre lé régime. Mais nous n'allons pas céder. Notre mission est de mobiliser la société», a-t-il noté. Selon lui, le changement du système en place et l'amorce d'un processus de transition démocratique interviendra après la mobilisation du peuple et l'aggravation de la crise économique. «La crise économique va se transformer en crise sociale vers la fin 2017. Le pouvoir aura alors affaire à la rue pas aux partis de l'opposition», a-t-il averti.