Pourquoi le ministère de la Santé a décidé de retirer les lots de vaccin Pentavalent, utilisé, suspecté d'être derrière la mort des deux nourrissons de Rouiba ? Pour quelle raison le comité d'experts de la vaccination du ministère ont-ils recommandé de maintenir le nouveau calendrier vaccinal, en gardant le même vaccin Pentavalent, tout en changeant le fournisseur «qui obéit aux règles de préqualification de l'OMS ?» L'ancien fournisseur n'obéissait-il pas aux règles de préqualification imposées par l'Organisation mondiale de la santé ? Est-ce la Pharmacie centrale des hôpitaux qui a choisi un mauvais fournisseur ou bien le vaccin présenté par ce fournisseur a-t-il échappé au contrôle de l'Institut Pasteur d'Algérie ? Sur quelle base donc, et sur quelle assiette scientifique le comité d'experts de la tutelle a-t-il recommandé que le vaccin Pentavalent soit mis en quarantaine. Autant de questions que doivent se poser les parents des nourrissons, âgés entre 2 et 11 mois, les pédiatres, les cliniques d'accouchement et de chirurgie obstétrique et encore les biologistes et pharmaciens. Que sera donc le nouveau programme du vaccin Pentavalent administré aux nourrissons pour les protéger contre la diphtérie, la coqueluche, le tétanos, la pneumonie, la méningite (Hib) et l'hépatite (B). Contacté par nos soins hier, Slim Belkessam, chargé de la communication du ministère de la Santé, a annoncé la reprise de la vaccination par le Pentavalent. «Le programme de vaccination des nourrissons continuera normalement.» Belkessam a ajouté que «l'Institut Pasteur d'Algérie s'occupera du choix du nouveau fournisseur, et que ce dernier est déjà sur la piste des meilleurs producteurs du vaccin Pentavalent au monde. Et l'efficacité de leurs produits doit être prouvée par des tests et analyses». Selon notre interlocuteur, seule l'enquête judiciaire dévoilera les causes de la mort des nourrissons. Concernant les répercussions sur la santé des nourrissons à qui on a déjà administré le vaccin retiré de l'ancien fournisseur, Belkessam a rassuré que «le vaccin importé de l'ancien fournisseur a fait ses preuves d'efficacité depuis le début de la mise en œuvre du nouveau calendrier de vaccination». En précisant que «la décision du changement de fournisseur n'a aucune relation avec l'inefficacité ou anomalie enregistrée sur le vaccin. Nous avons appliqué la recommandation et l'avis du comité d'experts qui a décidé de changé le fournisseur par précaution». Tout en rassurant aussi que «tous les vaccins du calendrier national de vaccination, dont l'ancien Pentavalent, sont tous contrôlés, analysés et même testés par l'Institut Pasteur». Et de préciser que «les vaccins admis en Algérie sont préqualifiés par l'Organisation mondiale de la santé et obéissent aux critères d'efficacité et d'innocuité», signale-t-il.