C'est probablement dimanche que les résultats de l'enquête sur les origines réelles de la mort de deux nourrissons, suite à leur vaccination par le Pentavalent, devront être rendus par la commission d'experts chargée de cette enquête. C'est ce qu'a déclaré hier au Temps d'Algérie Slim Belkessam, chargé de la communication du ministère de la Santé. Selon lui, «il y a une forte probabilité que le ministère retire définitivement le vaccin incriminé, introduit dans le nouveau calendrier vaccinal en avril 2016». Tout en ajoutant que «du moment que les résultats des enquêteurs ne sont pas encore annoncés, rien ne pourrait être déclaré définitivement, par qui que ce soit». Cette déclaration du chargé de la communication du ministère de la Santé confirme ce qu'a déjà affirmé Abdelmalek Boudiaf, premier responsable du secteur, qui s'exprimait en marge d'une visite à l'Institut national de santé publique (INSP), annonçant que «la commission d'experts se réunira la semaine prochaine pour enquêter sur les causes de ces décès, excluant que le vaccin en soit la cause, du moment que les autres nourrissons sont en bonne santé». Boudiaf a évoqué par la même occasion un possible retour au système de vaccination classique, comme mesure préventive, pour rassurer les citoyens, en attendant qu'il soit catégoriquement établi que les nouveaux vaccins ne sont pas responsables des décès enregistrés. En attendant les résultats définitifs qui vont, éventuellement, révéler la cause exacte de la mort des deux nourrissons dans une clinique privée à Rouiba, à l'est d'Alger, il est à signaler que ce vaccin a créé une grande peur et tant d'inquiétude, depuis le mois de juillet, chez les parents. Sur le plan international, l'organisation humanitaire Union démocratique des peuples (PUDR), basée à Delhi, en Inde, a confirmé qu'«entre septembre et octobre 2013, huit enfants sont morts et beaucoup d'autres ont eu la santé gravement endommagée après avoir reçu le vaccin Pentavalent». L'organisation PUDR a indiqué que ce vaccin, qui a été administré aux nourrissons pour les protéger contre la diphtérie, la coqueluche, le tétanos, la pneumonie, la méningite (Hib) et l'hépatite B, a été introduit au Jammu et au Cachemir en Inde, dans le cadre du Programme universel de vaccinations (UIP) en février 2013.