Le Liban aura enfin un président, grâce à un accord politique conclu par des forces hier rivales. L'ex-général Michel Aoun est désormais assuré d'occuper le poste. Après deux ans et demi de vacance du pouvoir au Liban, l'ex-général Michel Aoun sera élu président par le Parlement, le 31 octobre. L'ancien Premier ministre libanais, Saad Hariri, lui a apporté jeudi son soutien. «J'annonce aujourd'hui la décision de soutenir la candidature du général Michel Aoun à la présidence de la République. C'est une décision qui découle de la nécessité de protéger le Liban, son système (politique) et l'Etat», a-t-il annoncé lors d'une conférence de presse, jeudi 20 octobre. Pour être sûr d'être élu, Michel Aoun avait besoin de la majorité absolue des députés, majorité qu'il est désormais certain d'obtenir grâce au soutien de Saad Hariri, du Hezbollah et des Forces libanaises. Au Liban, le président est élu par le Parlement, qui compte 128 députés répartis à parts égales entre chrétiens et musulmans. Conformément au pacte national de 1943, le président doit être un chrétien maronite, le Premier ministre un musulman sunnite et le président du Parlement chiite. Agé de 81 ans, Michel Aoun est un chrétien maronite issu d'un milieu modeste qui a embrassé la carrière militaire. Donné favori pour devenir le treizième président du Liban, à l'issue du vote du Parlement prévu le 31 octobre. Il s'agira de la 46e réunion du Parlement organisée pour élire un président, le vote ayant jusqu'alors échoué car la majorité des députés, notamment ceux favorables à Michel Aoun et ses alliés chiites du Hezbollah, avaient boycotté les séances. Le Liban est confronté à de nombreux défis, dont celui de Daech. L'armée libanaise combat les extrémistes depuis le début du conflit armé en Syrie. Les extrémistes de Daech ont perpétré de nombreux attentats en Liban ciblant l'armée et les civils. L'engagement du Hezbollah libanais aux côtés de l'armée gouvernementale syrienne est «justifié» par les extrémistes de Daech pour les attentats au Liban.