Le président du parti Talaie El Houriyet, Ali Benflis, a réitéré son appel pour l'avènement d'un véritable changement, fait dans l'ordre, et seul à même de consacrer un Etat de droit. Dans une déclaration faite à l'occasion de la célébration du 62e anniversaire de la Révolution du 1er Novembre 1954, Ali Benflis, après avoir rappelé les objectifs de la Révolution, est revenu longuement sur la situation peu enviable que traverse le pays. «Notre pays fait face à une impasse politique manifeste. Il vit une crise de régime dans tous les sens, constitutionnel, institutionnel et politique de ce concept. Le système politique national a fait son temps et il n'est plus à la hauteur des enjeux déterminants auxquels le confrontent les mutations nationales et l'accélération des transformations que connaît son environnement mondial», écrit le président de Talaie El Houriyet qui ajoute que le pays traverse, actuellement, «une crise économique d'une exceptionnelle gravité». Sur ce plan précis, Ali Benflis affirme que «la première responsabilité dans cette crise n'est absolument pas à imputer à un retournement de la conjoncture énergétique mondiale. Elle est plutôt à imputer à une gouvernance politique qui a laissé l'économie nationale les mains nues face à ce retournement de la conjoncture énergétique mondiale». La défaillance des politiques mises en place jusqu'ici, favorisée par un système économique basé sur la rente, est une des raisons de cet échec. «Cette gouvernance politique est défaillante car elle a accentué le caractère clientéliste et rentier du système économique national et parce qu'elle s'est révélée être le plus grand frein à la diversification des sources de la richesse nationale et qu'elle n'a pas été au rendez-vous de la correction des grands dysfonctionnements structurels de l'économie nationale que l'embellie financière des dix dernières années permettait à un moindre coût», déplore-t-on au sein de la formation politique de Talaie El Houriyet. Ces crises sociale, politique et économique, estime Benflis, «ne se gèrent ni ne se règlent par l'inertie et l'immobilisme mais par la rénovation et le changement. De ce point de vue, le régime politique en place, de par son bilan et de par l'état dans lequel il se trouve, est le moins indiqué pour conduire cette rénovation et ce changement». Et d'ajouter : «Notre pays a un besoin vital de changement. Les changements les moins coûteux, les moins éprouvants et les plus rentables et bénéfiques sont ceux qui s'obtiennent par le dialogue et non par la confrontation. C'est de ce changement-là que notre pays à un besoin urgent et pressant. (…) Il ne s'agit pas moins que d'une unité nationale pour une action démocratique orientée vers l'avènement d'un Etat de droit dont la construction n'a que trop tardé et dont dépend l'avenir d'une Algérie de progrès, de prospérité et de quiétude», conclut Benflis dans sa déclaration.